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Arnaud Démare (centre) pose avec sa médaille après avoir remporté le titre de champion de France de cyclisme sur route, le 29 juin 2014 à Chasseneuil-du-Poitou. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Ce sera dur pour un homme seul. Je m'attends davantage à un petit groupe ou un peloton de 30 coureurs", estime Arnaud Démare. L'an passé, il s'était emparé de la tunique bleu-blanc-rouge à Saint-Omer (Pas-de-Calais), sur un parcours faisant la part belle aux sprinteurs, comme en 2014 au Futuroscope, pour son premier sacre.
Le coureur de Groupama-FDJ est actuellement le meilleur Français dans l'exercice et sera grand favori en cas d'arrivée groupée au terme des 253 kilomètres. Dans cette hypothèse, la concurrence viendrait d'abord de Cofidis, qui n'a jamais réussi à décrocher le titre national depuis son arrivée dans le peloton en 1997.
L'équipe nordiste dispose de deux des meilleurs sprinteurs dans ses rangs, avec Nacer Bouhanni, champion de France en 2012 (alors coureur de la FDJ) et Christophe Laporte.
Problème: les deux cyclistes sont en concurrence ouverte, une fracture visible lors de la récente Route d'Occitanie où les deux tuniques rouge se sont disputés la victoire de la première étape, Bouhanni s'imposant alors que Laporte avait été privilégié dans les consignes d'équipe.
"On verra selon les conditions de course. Je suis là pour aller sprinter à la fin. Je vais me concentrer sur ça", explique Bouhanni. À Mantes-la-Jolie, il aura également la pression d'aller chercher sa place pour le Tour de France.
Tony Gallopin pose avec sa médaille de bronze après sa 3e place aux Championnats de France de cyclisme sur route, le 23 juin 2013 à Lannilis (Finistère). Photo: AFP/VNA/CVN |
Attention à la chaleur
Cette année, les cartes sont toutefois un peu brouillées par un profil plus bosselé: une première côte longue de 1,3 kilomètre à près de 6%, puis une succession de petites bosses, sur une boucle de 21,3 kilomètres autour de Mantes-la-Jolie parcourue à onze reprises.
"C'est un parcours typique des Championnats de France, avec quelques difficultés, mais pas super dures non plus. J'aurais aimé plus dur. Il y aura assez pour essayer de faire la différence", souligne Tony Gallopin (AG2R La Mondiale), souvent placé aux Championnats de France (3e en 2013, 2e en 2015 et 2016).
"Il y a des difficultés, certaines sont loin de l'arrivée. Il y aura toujours les opportunités", précise Gallopin, l'un des puncheurs avec Julian Alaphilippe (Quick-Step) susceptibles de contrecarrer les plans des sprinteurs.
Le sommet de la principale difficulté est situé à la moitié du circuit. De plus, "c'est un circuit assez long, donc ça laisse pas mal de récupération entre les bosses", ajoute le Francilien de 30 ans.
Dernier facteur à prendre en compte: la météo annoncée dimanche en région parisienne, avec un soleil de plomb et une chaleur étouffante.
"Une course à 250 km et plus de 30 degrés, il y a des coureurs qui digèrent très mal, ça peut jouer sur la course", estime Alaphilippe, entouré par deux coéquipiers seulement face aux armadas Groupama-FDJ (attention à Arthur Vichot et à Anthony Roux), AG2R La Mondiale ou encore Direct Energie, qui comptent plus d'une quinzaine d'inscrits.
"Maintenant le départ va se faire à 8 heures du matin, on va rouler sous la fraîcheur pendant quelques heures. Il fera chaud dans le final, mais ce n'est pas comme si l'on faisait un Championnat qui part à 11 heures en roulant six heures sous le soleil", tempère Gallopin.
AFP/VNA/CVN