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Le Croate Luka Modric désigné vainqueur du Ballon d’Or 2018 à Paris, le 3 décembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"La clé du succès ? Difficile à dire, le travail, la persévérance dans les moments difficiles. J’aime dire cette phrase: +le meilleur n’est jamais facile+", a savouré le lauréat, ému d’avoir été désigné par 180 journalistes du monde entier.
Une page se tourne dans le football mondial: ni Cristiano Ronaldo ni Lionel Messi, qui se partagent le titre suprême de meilleur joueur de l’année depuis 2008, n’ont été sacrés. Le Portugais, meilleur buteur dans l’histoire de la Ligue des champions, est 2e, tandis que l’Argentin se classe 5e.
L’histoire retiendra que ce n’est pas un champion du monde français mais Modric, finaliste malheureux du Mondial-2018, qui a réussi cet exploit en recueillant la majorité des suffrages du scrutin organisé par l’hebdomadaire France Football, créateur du prestigieux prix.
Après avoir été déjà sacré meilleur joueur du Mondial-2018, meilleur joueur UEFA, meilleur joueur FIFA, ce meneur élégant de 33 ans aux faux airs de Johan Cruyff réussit le grand chelem des titres individuels.
Point d’orgue d’une année exceptionnelle où il a raflé sa 3e Ligue des champions de suite avec le Real Madrid, et mené la Croatie à la première finale de Coupe du monde de son histoire.
Mbappé, sacré meilleur jeune
Les prétendants français Antoine Griezmann, Raphaël Varane, ou Kylian Mbappé, vivent de leur côté la mésaventure qu’avaient connue les Espagnols Xavi et Andrès Iniesta en 2010 ou l’Allemand Manuel Neuer en 2014 : remporter la Coupe du monde n’a pas suffi pour décrocher le Ballon d’Or.
Le jeune prodige français du PSG Kylian Mbappé s’exprimant devant l’assemblée après avoir décroché le Trophée Kopa à Paris, le 3 décembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Griezmann, qui avait clamé son souhait de s’inviter durablement à la table des quintuples Ballon d’Or Messi et Ronaldo, doit se contenter de la 3e place, comme en 2016.
"J’ai gagné la Ligue Europa (avec un doublé en finale, NDLR) et la Coupe du monde, donc c’est une grande année, mais c’est vrai que c’était une petite déception quand on m’a annoncé le podium", a reconnu Griezmann lundi 3 décembre, ajoutant que le Ballon d’Or pour Modric était "mérité".
Varane, le seul joueur ayant remporté la Ligue des champions et la Coupe du monde en 2018, termine à la 7e place.
Mbappé, qui avait confié avoir "mis tous les ingrédients de (son) côté" pour conquérir le Ballon d’Or avant même d’avoir 20 ans, échoue à la 4e place. Mais contrairement à ses coéquipiers de l’équipe de France, il ne repart pas les mains vides de la cérémonie organisée au Grand-Palais à Paris.
Celui qui a été comparé au "Roi" Pelé pendant le Mondial-2018, en devenant notamment le 2e plus jeune joueur de l’histoire à marquer en finale d’un Mondial, a remporté le premier Trophée Raymond Kopa, qui récompense le meilleur joueur du monde âgé de moins de 21 ans.
Hegerberg, première Ballon d’Or au féminin
L’attaquante de l’Olympique lyonnais Ada Hegerberg, victorieuse du premier Ballon d’Or féminin, le 3 décembre à Paris. |
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"Je suis très content de ce prix, ça récompense une année avec un quadruplé avec le PSG au niveau national, plus ce qu’on a gagné avec mes coéquipiers en équipe nationale: c’est le bon moment pour les remercier car ils ont été d’une importance capitale pour remporter ce prix", s’est réjoui Mbappé.
Pense-t-il à gagner le vrai Ballon d’Or l’an prochain? "Mon prochain objectif, c’est de tout soulever, pas faire de choix, cela passera par le travail acharné et je ne gagnerai pas sans l’aide de mes coéquipiers", a-t-il répondu dans un sourire.
L’attaquant du PSG a été élu après vote des 33 lauréats du Ballon d’Or vivants, parmi lesquels Franz Beckenbauer, Michel Platini, Jean-Pierre Papin, Marco Van Basten, ou encore Zinédine Zidane.
Autre nouveau prix décerné cette année, le Ballon d’Or féminin même si un prix de la meilleure joueuse existait déjà quand les prix Fifa et Ballon d’Or étaient fusionnés, de 2010 à 2016.
C’est la Norvégienne Ada Hegerberg, attaquante-star de Lyon, qui l’emporte chez les filles, sur vote des seuls journalistes comme chez les garçons.
"Je voulais dire merci à mes coéquipières, à mon entraîneur et à notre président Jean-Michel Aulas (le nom du dirigeant a alors été sifflé dans la salle, NDLR), qui fait beaucoup pour le football féminin. C’est une grande étape pour le football féminin, c’est très important pour nous les femmes", s’est-elle réjouie. "Jeunes filles, s’il vous plait, croyez en vous", a-t-elle lancé aux footballeuses en herbe.