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Défilé Hermès à Paris, le 25 juin |
Ne travaillera-t-on pas en Hermès l'année prochaine ? "Si, au contraire, de la plage. C'est un message subliminal", déclare en riant Véronique Nichanian, directrice artistique des collections homme chez Hermès, dans les coulisses du défilé.
Le défilé s'est déroulé à l'extérieur dans la cour de la manufacture des Gobelins, autour d'une toile jaune citron qui s'échappait du bâtiment, une présentation imaginée par le metteur en scène contemporain Cyril Teste, qui avait collaboré avec Véronique Nichanian pour plusieurs présentations virtuelles et physiques.
Des shorts se portent avec des vestes-chemises, les coupe-vents sont ultra-légers, les formes sont plus courtes, plus rondes, certains pantalons sont carotte. Les couleurs sont parfois blanchies, rendues pastel par le reflet de la lumière. Les imprimés homard et hippocampe dédramatisent encore plus ce vestiaire.
"Les inspirations c'est la légèreté, le confort, le fun, les couleurs pop", souligne la créatrice. "J'avais envie de parler des vacances, être à la Riviera plutôt qu'en ville". L'une des rares femmes à faire de la mode homme, Véronique Nichanian se donne pour mission de rendre les hommes séduisants en leur proposant des couleurs et des formes moins rigides.
"Ils le sont de moins en moins. Dieu merci, les hommes assument leur personnalité, se libèrent, ils ont compris qu'on peut être aussi séduisant et sérieux quand on est habillé d'une façon plus relax qu'avant", souligne-t-elle.
"Je porte un regard tendre sur les hommes, sans jugement, sans notion de valeur, de fantasme comme certains créateurs masculins peuvent avoir sur le féminin", conclut-elle.