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Le chanteur sénégalais Youssou N'Dour se produit lors de la Fête annuelle de la musique à l'Élysée à Paris, le 21 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'Élysée, où s'est notamment produit le Sénégalais Youssou N'dour avant la DJ ukrainienne Xenia, le chef de l'État Emmanuel Macron a salué le "formidable succès" de la Fête de la musique.
"Ça incite à beaucoup de modestie parce qu'il y a peu de choses dans la vie politique, au fond, qui restent 40 ans après encore et qui sont des pratiques populaires", a-t-il déclaré.
Entre amis, en famille, en couple ou seul : les Parisiens ont pris d'assaut, dès 20h00 et jusque tard dans la nuit, les rues de la capitale, qui avaient des allures de dancefloor.
Baignés de soleil en début de soirée, les quais de Seine se sont transformés en véritable discothèque à ciel ouvert dans la nuit. Des centaines de parisiens s'y sont rués, attirés par les nombreux DJ présents sur place, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Même tonalité dans le quartier du Marais, où canon à fumée et lasers étaient de sortie, dans une ambiance de ferveur populaire. Plus loin, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées sur le parvis de l'Institut du monde arabe où devaient se produire des artistes algériens.
"On a loué un spot près du canal, on est là pour se marrer en fait, faire écouter des sons, s'amuser simplement", a raconté Martin, 24 ans, venu se produire avec son groupe "Nitraks" au Canal Saint-Martin.
"Bouffée d'oxygène"
"C'est notre première fête de la musique à Paris; on vient de Rennes et ça fait du bien. Si on revient deux ans en arrière quand on était confinés chez nous, ça n'a rien à voir. C'est une vraie bouffée d'oxygène ! On est vraiment libres", a confié Flavie, venue avec son amis Cécile.
Sous une chaleur orageuse, dans l’hyper-centre de Lyon, le public est aussi au rendez-vous : "Je suis venu parce que j’habite juste à côté, je suis venu profiter de cette ambiance d’été", dit Marco Queiros, étudiant de 22 ans.
Dans la capitale bretonne, les festivités ont commencé sous la pluie. Sur la place Saint Germain de Rennes, deux bars ont décidé pour la première fois de s’unir pour proposer une seule et même scène électro aux airs de guinguette.
Des sacs poubelles ont été installés sur les enceintes pour les protéger de la pluie "et pour le public ... ben c’est la Bretagne donc on espère que les gens ont prévu des k-ways!", plaisante Juan Miles, son nom d’artiste.
Le chef d'orchestre finlandais Klaus Makela se produit avec l'Orchestre de Paris au Musée du Louvre à Paris, le 21 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La fête de la musique ici c’est la liesse, c’est un peu électrisant. Cette année, c’est en semaine donc ça risque de ne pas durer très longtemps", a dit ce DJ de 28 ans.
Mais plus au sud, en Gironde et en Charente, les autorités ont dû interdire les festivités en extérieur après 22h00 pour cause d'intempéries.
"Retrouvailles"
Rap, samba, pop, rock.... Partout en France, les genres musicaux se côtoient.
"C'est l'alliance de la créativité individuelle et de la ferveur collective (...) Mais pour moi, ce soir, c'est aussi une fête de solidarité avec l'Ukraine. Je tenais beaucoup à ce que nous invitions des artistes ukrainiens au ministère de la Culture", a déclaré la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak.
"Bien sûr, il y a eu deux années d'isolement, de séparation, de couvre-feu, de confinement, de reprise lente du lien à la culture et aux artistes dont on célèbre aussi les retrouvailles."
Lancée en 1982 par Jack Lang, la fête de la musique, est devenue une institution en France. "La première année, en 1982, ce ne fut pas un grand succès, mais les gens ont joué le jeu et dès 1983 c'était vraiment parti", s'est souvenu auprès de l'AFP M. Lang, aujourd'hui à la tête de l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris.
AFP/VNA/CVN