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| La population possède actuellement de 300 à 500 tonnes d’or. |
Selon les statistiques de la Banque d’État, la population possède actuellement de 300 à 500 tonnes d’or. L’exploitation de ces ressources particulières incombe d’abord à l’État, même si concrètement la mobilisation est réalisée par les organismes de crédits. D’où l’action de la Banque d’État en vue de préserver la valeur des biens de la population, notamment en la garantissant contre les aléas de la fluctuation des cours mondiaux de l’or, et la création d’un titre de dépôt d'or permettant au déposant de faire des transactions sur son or, telles que cession ou octroi d’une sûreté conventionnelle. Des dispositions particulières à l’or seront prises également par l’État afin de garantir la restitution des dépôts en cas de défaillance de l’organisme dépositaire.
Selon Trân Quôc Quynh, grand spécialiste de l’Association du commerce d’or du Vietnam, mobiliser l’or détenu par la population est une opération parfaitement justifiée mais qui ne réussira que si des garanties lui sont données en cette matière où la confiance est essentielle.
La mobilisation de l'épargne sans rapport avec l'assurance-dépôts
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| Le docteur Nguyên Duc Kiên, vice-président de la Commission de l'économie de l'Assemblée nationale. |
Beaucoup de personnes ont constaté et fait valoir que le projet de loi sur l'assurance-dépôts exclut les dépôts en or et en devises étrangères, ce qui condamnerait quasiment toute opération de mobilisation... Or, le vice-président de la Commission de l'économie de l'Assemblée nationale Nguyên Duc Kiên, qui s’est récemment entretenu sur ce point avec la presse, insiste sur le fait que mobilisation et assurance-dépôts sont deux problèmes distincts. Petit aperçu des logiques en jeu.
* De nombreux députés ont affirmé que les capitaux en or et en dollars détenus par la population sont considérables, au point qu’il s’agit d’une particularité nationale. Pensez-vous que les mobiliser est aisé ?
A ce jour et concernant l’or et les devises étrangères, cela n’a pas été le cas. La mobilisation de l'or et la garantie de la propriété du déposant sur son or sont réaffirmées dans l’Arrêté de gestion et de mobilisation de l’épargne en or. Mais le problème au Vietnam, c’est que l’or est utilisé de manière très variable, y compris en tant que moyen de paiement.
De même, s’agissant des devises étrangères, la Banque d’État n’est pas eu de succès en termes de maintien des cours de change entre celles-ci et le dông et au contraire, du moins pas suffisamment pour susciter la confiance au sein de la population pour effectuer des dépôts en devises. En terme de mobilisation comme de politique monétaire, ce n’est pas l’idéal..., aussi faut-il remédier à cette situation.
*Comment donc inciter la population à déposer son épargne, surtout lorsque vous affirmez que celle-ci est indépendante de l’assurance-dépôts ?
D’abord en réaffirmant que la Constitution comme les lois du pays respectent et garantissent le droit de propriété sur l’or et les devises étrangères, et que par ailleurs l’État encourage toujours la population à les déposer en banque pour soutenir le développement économique national au lieu de laisser dormir ces capitaux dans des coffres.
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| Mobiliser l’or détenu par la population est une opération parfaitement justifiée visant à soutenir le développement socioéconomique |
Ensuite, en soulignant que cette mobilisation d’épargne repose surtout sur la possibilité des épargnants de conserver toute latitude de gérer leur fortune déposée, ce qui implique de l’État de prendre de nouvelles mesures en ce sens, dans l’intérêt de ces derniers comme de l’économie nationale.
Cela suppose aussi que la Banque d’État renforce par ailleurs ses contrôles du système bancaire vietnamien, en veillant à ce que les responsabilités soient pleinement assumées par tous les acteurs de celui-ci, de manière générale, et plus particulièrement en matière de devises étrangères.
*Pourquoi alors l’assurance-dépôts n’a rien à voir avec la mobilisation de l’épargne ?
Pour une raison fort simple. L'assurance-dépôts du Vietnam, qui a été créée il y a 12 ans, avec 100% de fonds publics auxquels s’ajoutent désormais les primes de tous les organismes de notre système bancaire, a des capacités de couverture satisfaisante. Mais ce qu’il faut réaliser, c’est qu’en tout état de cause, en cas de problèmes de représentation des dépôts, c’est l’État même qui est l’ultime garant. Par conséquent, la population n’a aucune inquiétude à se faire sur ce point...
Câm Sa/CVN