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Une manifestation de soutien à Paul Watson à Paris, le 11 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sous les slogans: "Danemark, le monde te regarde !" ou "sauver les baleines n'est pas un crime", quelque 150 personnes réunies à Paris ont demandé dimanche 11 août de "libérer Paul Watson", le militant américano-canadien âgé de 73 ans qui a été arrêté le 21 juillet au Groenland sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé par le Japon.
Des rassemblements interpellant le Danemark ont eu lieu dans d'autres villes ce weekend, notamment Lyon et Bordeaux, ainsi qu'en Irlande.
"Paul Watson n’est pas un terroriste, il a voué toute sa vie à défendre les océans indispensables à la vie humaine", a fait valoir à l'AFP Dominique de Malliard, la coordinatrice du groupe à Lyon.
Manifestation de soutien à Paul Watson à Paris, le 11 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Pourquoi le Danemark détient-il Paul Watson alors qu'il a signé le moratoire international interdisant la chasse à la baleine ?" s'est inquiété Michel Blazy, de Sea Shepherd France, à Paris.
Paul Watson, fondateur du mouvement de défense des océans Sea Shepherd en 1977, a été arrêté sur son navire qui venait d'accoster à Nuuk pour se ravitailler en carburant, en vue "d'intercepter" le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique-Nord.
Son arrestation s'est faite sur la base d'une notice rouge d'Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l'a accusé d'être responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l'océan Antarctique.
Un juge de la haute cour du Groenland, territoire autonome danois, doit décider jeudi de la prolongation ou non de cette privation de liberté.
En France, où il réside depuis plus d'un an, Paul Watson a reçu le soutien d'associations de défense des animaux comme One Voice, L214, la ligue de protection des oiseaux ou la fondation Brigitte Bardot, ainsi que d'un collectif d'artistes signataires d'une pétition, allant du groupe de rock métal Gojira à l'acteur Pierre Niney en passant par l'animateur de télévision Nagui.
Un homme tient une pancarte "Free Paul Watson" lors d'une manifestation de soutien à Paul Watson à Paris, le 11 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des membres du groupe Shaka Ponk se sont invités samedi à la maison du Danemark sur les Champs Elysées à Paris pour demander sa libération.
Brigitte Bardot, compagne de route qui a accompagné Paul Watson dans sa défense des bébés phoques à la fin des années 70, a écrit une lettre à la Première ministre danoise Mette Frederiksen l'appelant à "ne pas choisir le camp des fossoyeurs des océans".
Le Japon est, avec la Norvège et l'Islande, l'un des trois derniers pays au monde qui pratique encore la chasse commerciale à la baleine.
AFP/VNA/CVN