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La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, et le vice-Premier ministre, Winston Peters, observent, le 16 décembre au Parlement néo-zélandais à Wellington, une minute de silence à la mémoire des victimes de l'éruption volcanique du 9 décembre. |
Dans tout l'archipel, les habitants ont marqué un temps de recueillement à 14h11 (01h11 GMT), heure à laquelle le volcan était entré en éruption. Les drapeaux avaient été mis en berne à l'extérieur du Parlement néo-zélandais, à Wellington, où la Première ministre Jacinda Ardern a interrompu une réunion de son gouvernement avant de se lever et d'observer tête baissée la minute de silence.
"Où que vous vous trouviez en Nouvelle-Zélande, ou dans le monde, c'est un moment où nous pouvons être aux côtés de ceux qui ont perdu des proches dans cette tragédie extraordinaire", avait dit la cheffe de gouvernement samedi 14 décembre en annonçant cette initiative. Nombre de victimes étaient australiennes et le Premier ministre australien Scott Morrison a annoncé que ses compatriotes observaient également cette minute de silence.
La maire de Whakatane, la ville la plus proche de White Island, a annoncé que les autorités avaient emmené en bateau des familles de victimes en mer à bonne distance du volcan pour cet instant de recueillement. La catastrophe a fait 18 morts, parmi lesquels deux guides néo-zélandais et 16 touristes provenant de divers pays. Au moins huit Australiens et deux Américains possédant un titre de résidence permanente en Australie figurent parmi les personnes décédées.
Traversée "lugubre"
Au moment de l'éruption, 47 personnes se trouvaient sur l'île, venant, outre de Nouvelle-Zélande, d'Australie et des États-Unis, d'Allemagne, de Chine, de Malaisie et du Royaume-Uni. Plusieurs demeurent hospitalisées pour des blessures en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Le directeur de la police néo-zélandaise, Mike Bush, a indiqué que la priorité était d'identifier tous les corps retrouvés et de localiser les dépouilles des deux derniers disparus, qui sont semble-t-il immergés au large de l'île volcanique. "Nous travaillons avec tous les experts, y compris l'officier de port qui connaît ces eaux mieux que personne, pour essayer de prédire où pourraient être ces personnes", a-t-il expliqué à la radio RNZ.
"Nous poursuivrons cette opération aussi longtemps qu'il y aura une chance de récupérer ces corps", a-t-il ajouté. À une autre radio, Magic, il a déclaré que cela pourrait "prendre des jours ou des semaines". Il s'est dit confiant quant aux chances, à terme, d'identifier tous les corps et de les rendre aux familles. "Cela avance vraiment bien", a-t-il dit. "Il est vraiment important que nous fassions cela bien et aussi vite que possible."
Plusieurs des touristes qui se trouvaient sur White Island effectuaient une croisière à bord du bateau Ovation of the Seas, qui est arrivé lundi matin 16 décembre à Sydney. La traversée de la mer de Tasman a été "un peu lugubre", a confié à la chaîne Channel Nine Troy, un passager qui a refusé de donner son nom de famille. "L'équipage a été très bien, en essayant de garder le moral mais on voyait bien que c'était dur pour eux".
AFP/VNA/CVN