>>Coup d'envoi à Sydney des manifestations contre le réchauffement climatique
>>Incendies en Australie : Sydney enveloppée dans un brouillard toxique
>>Feux en Australie : le silence de moins en moins tenable du gouvernement sur le climat
Des militants écologistes des Red Rebels, affiliés au mouvement Extinction Rebellion, participent à une manifestation pour le climat à Sydney le 15 décembre 2015 |
Des centaines de feux de forêts, notamment liés au changement climatique, ravagent l'Australie depuis septembre. Plus d'une vingtaine d'organisations professionnelles de médecins, notamment le Royal Australasian College of Physicians - qui réunit 25.000 médecins et stagiaires - ont publié lundi 16 décembre un communiqué commun appelant le gouvernement à s'attaquer à cette pollution atmosphérique toxique.
"La pollution de l'air en Nouvelle-Galles du Sud est une urgence de santé publique", a souligné cette Alliance pour le climat et la santé. "La fumée provenant des incendies a entraîné une pollution de l'air jusqu'à onze fois supérieure à un niveau estimé +dangereux+, dans certaines parties de Sydney et de Nouvelle-Galles du Sud", selon le communiqué.
Cette fumée "est particulièrement dangereuse en raison de niveaux élevés de particules fines PM 2,5", précise-t-il. Les services de santé de cet État ont enregistré une hausse de 48% du nombre de personnes se rendant aux urgences pour des problèmes respiratoires, au cours de la semaine se terminant le 11 décembre, par rapport à une moyenne calculée sur cinq ans.
Ce chiffre a atteint les 80% le 10 décembre, jour où la qualité de l'air s'est considérablement détériorée à Sydney. Le lendemain, près de 20.000 personnes ont manifesté dans la ville pour demander au gouvernement de lutter contre le changement climatique. L'Alliance a également appelé le gouvernement à prendre des mesures urgentes afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, affirmant que le changement climatique aggrave ces incendies aux "effets dévastateurs sur la santé humaine".
Fait rare, le Premier ministre australien a reconnu la semaine dernière que le changement climatique était l'un des "facteurs" à l'origine de ces centaines d'incendies dévastateurs. Scott Morrison a cependant défendu le bilan de l'Australie en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et n'a annoncé aucune mesure visant à lutter contre le changement climatique.
AFP/VNA/CVN