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Les pays membres de l'UE doivent se prononcer le 22 septembre, après avoir échoué à prendre une décision unanime le 14 lors d'une première réunion. Il fallait formellement que le Parlement se prononce sur cette mesure pour qu'elle puisse être adoptée par les États membres.
Des migrants attendent un train à la gare de Tovarnik, à la frontière avec la Serbie, le 17 septembre en Croatie. |
Jusqu'à 5.000 migrants se trouvaient le matin du 17 septembre à la gare de Tovarnik, ville croate proche de la frontière serbe, dans l'espoir de prendre un train pour Zagreb, a indiqué un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) Jan Kapic.
"Il y a entre 4.000 et 5.000 personnes ici. Les trains arrivent mais ils ne peuvent pas prendre tous ces gens". La Bulgarie a commencé à déployer un millier de militaires à la frontière bulgaro-turque, redoutant un afflux de migrants, a annoncé le 17 septembre un haut responsable du ministère de l'Intérieur.
"Face à la situation compliquée" provoquée par la crise migratoire, "un plan prévoyant le déploiement de jusqu'à un millier de militaires" d'ici une semaine, est "mis en application sur toute la frontière bulgaro-turque", a déclaré Gueorgu Kostov, secrétaire général du ministère. L'armée se joindra ainsi aux forces de police pour des patrouilles à la frontière, a-t-il ajouté.
La Bulgarie a une frontière terrestre de 259 km avec la Turquie dont 30 km sont protégés par une clôture en barbelés qui doit être prolongée. Un millier de migrants se sont rassemblés ces derniers jours dans le secteur d'Edirne, ville du nord-ouest de la Turquie jouxtant les frontières grecque et bulgare. Ils cherchent à continuer leur route via la Grèce de nord vers la Macédoine et la Serbie pour atteindre l'Europe de l'Ouest.
"On ne peut jamais prévoir quelle direction prendra la vague de réfugiés (...) Si un pays décide de fermer la frontière, ils se dirigent vers une autre frontière", a déclaré le ministre de la Défense, Nikolay Nentchev à la radio publique. Il a précisé que 160 hommes pouvaient être envoyés dans le cadre de la journée.
La Bulgarie enregistre systématiquement les migrants, notamment syriens, irakiens et afghans et les oblige à passer des mois dans des camps pour attendre un statut de réfugié.
La ministre de l'Intérieur, Roumiana Batchvarova, a confirmé le 17 septembre que cette pratique continuerait à être strictement appliquée, alors qu'en Grèce, en Macédoine et en Serbie voisines les migrants transitent sans être retenus.
Depuis le début de l'année, la police frontalière a enregistré l'arrivée de 7.400 migrants, principalement depuis la Turquie. Des milliers d'autres cherchent à transiter de façon clandestine, une partie étant arrêtée à l'intérieur du pays et à la frontière bulgaro-serbe.