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La Commission européenne a appelé mercredi 6 novembre la Grèce à accélérer le traitement des demandes d'asile, qualifiant d'"intenable" la situation dans les camps surpeuplés, confrontés à une forte hausse des arrivées de migrants. Ce traitement prend des mois voire des années, selon des participants à une audition au Parlement européen qui portait sur la mise en œuvre de l'accord controversé conclu par l'Union Européenne (UE) avec la Turquie en 2016 pour le contrôle des flux migratoires. "Nous avons demandé au gouvernement (grec) d'avoir de meilleures procédures, une évaluation des cas individuellement, mais d'avoir un système qui marche", a déclaré la directrice générale du service migrations et affaires intérieures de la Commission européenne, Paraskevi Michou, qualifiant d'"intenable" la situation sur les îles grecques. La responsable, a défendu la déclaration UE - Turquie, mais a reconnu que la partie de l'accord permettant à l'UE de renvoyer les migrants ne pouvant prétendre à un statut de réfugié ne fonctionnait pas, et que le nombre d'arrivées était en hausse cette année. Mme Michou a aussi souligné les difficultés rencontrées par la Turquie, qui accueille quatre millions de réfugiés, pour la plupart venus de Syrie. "Ils arrêtent chaque semaine plus ou moins 4.000 personnes qui veulent passer de la Turquie à la Grèce. Cela veut dire qu'il y a une forte pression", a-t-elle dit. Le ministre grec de la protection du citoyen, Michalis Chrisochoidis, a souligné que l'administration de son pays était débordée. "Nous ne pouvons pas gérer tant de personnes quand elles arrivent toutes en même temps", a-t-il déclaré aux eurodéputés, précisant qu'il y avait enattente 68.000 demandes d'asile en Grèce.
APS/VNA/CVN