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L'ancienne Première dame des États-Unis, Michelle Obama, à Copenhague, le 9 avril 2019. |
"Je connais Joe. Il fut un fantastique vice-président", devait déclarer l'ancienne Première dame des États-Unis, Michelle Obama, dans un discours qui donnera le coup d'envoi d'une série d'allocutions au cours desquelles la famille démocrate s'efforcera d'afficher son unité.
"Il sait ce qu'il faut faire pour sauver une économie, vaincre une pandémie et montrer la voie à notre pays", devait-elle ajouter selon des extraits diffusés à l'avance. "Il dira la vérité et fera confiance à la science", devait-elle encore dire dans une pique au locataire de la Maison Blanche.
Ironisant sur le discours pré-enregistré de l'épouse de son prédécesseur - "Rien de très excitant !" - le président américain a confirmé qu'il accepterait formellement la nomination du parti républicains la semaine prochaine, "en direct, depuis la Maison Blanche".
En difficulté dans les sondages, le milliardaire républicain multiplie les déplacements et les attaques frontales contre celui qu'il affuble systématiquement du surnom moqueur de "Sleepy Joe" ("Joe l'endormi").
"Personne ne sera en sécurité dans une Amérique dirigée par Biden", a-t-il lancé depuis Oshkosh, dans le Wisconsin, à moins de 130 kilomètres au nord de Milwaukee, où devait avoir lieu la convention démocrate.
"Pays socialiste ennuyeux"
"Le 3 novembre sera l'élection la plus importante de l'histoire de notre pays", a-t-il estimé, affirmant que Joe Biden voulait "abolir" l'"American way of life" et transformer les États-Unis en "un pays socialiste ennuyeux".
L'année électorale a été bouleversée par la pandémie du COVID-19, une profonde crise économique et une vague historique de colère contre le racisme et les brutalités policières.
Oubliée l'ambiance traditionnelle de ces grand-messes politiques qui marquent tous les quatre ans le coup d'envoi officiel de la campagne, attirant des milliers de membres survoltés des deux partis.
Dans une décision exceptionnelle, les démocrates ont annoncé qu'en raison de "l'aggravation de la pandémie", aucun intervenant ne viendrait parler en personne à Milwaukee à la convention prévue jusqu'à jeudi 20 août.
Dans cette ville en bord du lac Michigan, le Wisconsin Center ne devrait accueillir qu'une activité très réduite.
"Ils ne viennent pas au Wisconsin, ils organisent ça virtuellement, ils n'aiment pas le Wisconsin", dénonçait auprès de l'AFP Carol Green, 67 ans, casquette pro-Trump vissée sur la tête.
C'est donc par vidéo que Michelle Obama donnera le ton lundi soir 17 août.
Dans son livre "Devenir", publié en 2019, elle expliquait qu'elle ne pourrait jamais pardonner à Donald Trump d'avoir pendant des années alimenté une théorie du complot à la "xénophobie sous-jacente" visant à mettre en doute la citoyenneté américaine de son mari.
Le président américain Donald Trump avant son discours à Mankato, dans le Minnesota, le 17 août. |
Durant la campagne de 2016, lorsque Hillary Clinton portait les couleurs démocrates, elle avait dénoncé, la voix tremblante de colère, dans un discours resté célèbre, l'attitude "effrayante" de Donald Trump envers les femmes.
"Bernie" à la tribune
Le discours de la candidate à la vice-présidence tout nouvellement désignée, Kamala Harris, 55 ans sera aussi très attendu mercredi 19 août.
Sénatrice, ex-procureure, cette fille d'immigrés jamaïcain et indienne est la première candidate à la vice-présidence noire et originaire du Sud de l'Asie choisie par un grand parti.
Grand rival de Joe Biden dans la primaire, le sénateur indépendant Bernie Sanders fera un discours lundi soir 17 août et la jeune star du Congrès, Alexandria Ocasio-Cortez, aura droit à... une minute mardi 18 août.
Également au calendrier : l'ancien président Bill Clinton (mardi 18 août) et Hillary Clinton (mercredi 19 août).
La convention s'achèvera jeudi avec le discours Joe Biden qui, près d'un demi-siècle après sa première élection au Sénat, acceptera officiellement la nomination de son parti pour défier le milliardaire républicain.
Les démocrates n'avaient pas choisi le Wisconsin au hasard : Donald Trump avait créé la surprise en remportant en 2016 cet État avec une très courte avance, lui ouvrant les portes, avec d'autres victoires sur le fil dans des États du Midwest, de la Maison Blanche.
Beaucoup de "Wisconsinites" démocrates déplorent encore que Hillary Clinton n'y ait pas fait campagne.
Profil de Joe Biden, candidat du Parti démocrate à la présidentielle américaine. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
S'il comprend les précautions sanitaires, Stephen Weiser, chef des démocrates du comté de Juneau, qui avait basculé en faveur de Donald Trump après avoir voté deux fois pour Barack Obama, s'inquiète d'une nouvelle absence de Joe Biden dans le Wisconsin d'ici le scrutin.
"Il faut qu'il vienne", a-t-il déclaré. Son équipe "devrait bien trouver le moyen qu'il vienne pour 24 heures, ou 10 heures, ou au moins quelque chose."
AFP/VNA/CVN