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Meta va désormais retirer les messages comportant le terme "sioniste", quand il se réfère à des personnes juives ou israéliennes et contient des discours déshumanisants ou des stéréotypes antisémites. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous allons maintenant supprimer les messages ciblant les +sionistes+ dans plusieurs domaines où notre enquête a montré que le terme tend à être utilisé pour désigner les juifs et les Israéliens, avec des comparaisons déshumanisantes, des appels à nuire, ou des dénis d'existence", a indiqué le groupe californien dans un communiqué mardi 9 juillet.
Le géant des réseaux sociaux avait lancé une réflexion sur la modération de ce terme sur ses plateformes il y a cinq mois, "compte tenu de la polarisation croissante du discours public due aux événements au Moyen-Orient".
Avec l'aide de nombreux experts (historiens, juristes, associations...), Meta voulait notamment déterminer si le qualificatif désigne les partisans d'un mouvement politique ou le peuple juif ou israélien, car ses règles autorisent les attaques générales contre des membres de partis, mais pas contre des groupes de personnes définies par leur nationalité ou religion.
"Il n'y a pas de consensus global sur ce que les gens veulent dire quand ils utilisent le terme +sioniste+", a conclu Meta.
Mais "sur la base de nos recherches et de nos enquêtes sur les plateformes concernant son utilisation pour désigner le peuple juif et les Israéliens en relation avec certains types d'attaques haineuses, nous supprimerons désormais les contenus qui ciblent les +sionistes+" avec des discours de haine.
À titre d'exemple, l'entreprise cite notamment les "affirmations selon lesquelles ils dirigeraient le monde ou contrôleraient les médias", les "comparaisons déshumanisantes, telles que des comparaisons avec des porcs, des saletés ou de la vermine" et "les appels à la violence physique".
Jusqu'à présent ses modérateurs ne retiraient que les messages comparant les sionistes à des rats ou quand les juifs ou les Israéliens étaient clairement ciblés.
Meta a par ailleurs récemment assoupli son règlement sur le terme arabe "shaheed", communément traduit par "martyr", et jusqu'à présent banni de ses réseaux car considéré comme une incitation à la haine.
Le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, suscite de nombreuses attaques islamophobes ou antisémites sur les réseaux sociaux.
Amnesty International a cependant appelé Meta en février à ne pas "interdire les critiques du +sionisme+ ou des +sionistes+ en général", pour ne pas "étouffer les voix qui s'élèvent contre les violations systématiques des droits des Palestiniens par le gouvernement israélien".
AFP/VNA/CVN