Mesures pour assurer l’équilibre budgétaire

Le ministère des Finances vient de publier un rapport sur les rentrées et sorties budgétaires de ces neuf premiers mois de l’année, lequel conclut à un déficit de 31.000 milliards de dôngs. Raisons de cette situation et mesures pour y remédier.

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Cette année, les recettes budgétaires pourraient dépasser les prévisions de 17.400 milliards de dôngs, a annoncé Dô Hoàng Anh Tuân, vice-ministre des Finances. La forte croissance de l’économie nationale, de l’ordre de 6,5%, et le tassement de la progression de l’indice des prix à la consommation, de 1,5% à 2%, ont mécaniquement amélioré les rentrées fiscales directes comme indirectes.

Cette année, les recettes budgétaires pourraient dépasser les prévisions de 17.400 milliards de dôngs.

Le vice-ministre des Finances, Dô Hoàng Anh Tuân, a évoqué un déficit budgétaire de 31.000 milliards de dôngs imputable à la chute des cours mondiaux du pétrole, qui sont passés de 100 à 54 dollars américains, ainsi qu’à la suppression ou la réduction de taxes d’importation sur certains produits en application d’engagements internationaux, notamment d’accords de commerce.

Dô Hoàng Anh Tuân a souligné le recouvrement de 34.000 milliards de dôngs d’impayés auprès d’entreprises, ainsi que la poursuite des inspections et des contrôles fiscaux pour s’assurer de la perception des impôts et des taxes et, le cas échéant, de leur recouvrement, ainsi que pour sanctionner les remontées de bénéfices à l’étranger illégales et autres procédés d’évasion fiscale, en particulier les prix de transfert. Il a aussi assuré que la dette publique demeurait dans les limites de sécurité.

L’endettement dans une marge prudentielle

En 2015, la devise pour les dépenses publiques est estimée à 1.147 milliers de milliards de dôngs, dont les dépenses pour les investissements de développement occupent 195.000 milliards de dôngs, les dépenses publiques régulières, 777.000 milliards de dôngs et les dépenses pour le paiement des dettes et de l’aide publique pour le développement (APD), 150.000 milliards de dôngs. Les experts s’accordent à considérer que l’endettement de l’État demeure dans une marge prudentielle, soulignant en tant que de besoin la rigueur de sa gestion comme, du reste, l’absence de tout évènement pouvant être qualifié de défaut.

Actuellement, la dette publique représente 63,2% du PIB national et, selon les estimations, devrait atteindre 65% à la fin de cette année. «Le niveau de la dette publique au Vietnam reste au seuil de sécurité», a insisté le vice-ministre Dô Hoàng Anh Tuân. Pour un pays en voie de développement, l’endettement public, qui dope la croissance socioéconomique, est inévitable. Ce qui importe, c’est que les capitaux correspondants soient employés avec efficience car, pour le reste, les rentrées budgétaires sont toujours suffisantes, tout comme les exportations nationales qui croissent toujours, afin d’assurer leur remboursement aux échéances convenues...

Structure des dépenses budgétaires.

Selon un rapport du ministère des Finances, le Vietnam a remboursé 172,68 millions de dollars en juillet, et 933,34 millions lors des sept premiers mois de cette année. En juillet, le ministère des Finances a signé neuf accords d’emprunt à l’étranger d’une valeur totale de 1,167 milliard de dollars, et lors de ces sept premiers mois, 31 accords pour 3,129 milliards. Le Vietnam respecte strictement le remboursement de sa dette, aucun débiteur, à commencer étranger, n’ayant déploré de retard ou émis préalablement de doutes sur la solvabilité du pays. Actuellement, plusieurs pays dans le monde sont en proie à ce que l’on appelle la crise de la dette publique.

Maîtriser la dette publique

Aujourd’hui plus qu’hier, la gestion et la supervision des finances publiques se posent comme un impératif pour toutes les économies. La gestion de la dette et des risques financiers liés a un rôle important pour maintenir une croissance économique régulière. L’une des principales préoccupations du secteur des finances publiques est de définir les politiques et les mesures adéquates, ainsi que d’acquérir les technologies nécessaires à leur mise en œuvre afin d’améliorer les capacités de contrôle des finances de l’État, lesquelles sont l’un des facteurs conditionnant le développement de l’économie nationale.

D’après le ministère des Finances, le Vietnam poursuivra la mise en œuvre de ses mesures de développement de son marché financier, notamment de la Bourse, tout en restructurant la dette publique dans le sens d’une réduction des emprunts à court terme au profit de ceux à moyen et long termes. De même, le contrôle rigoureux de l’endettement au niveau local, comme des ministères et des services, est en cours de renforcement. Parallèlement à ces mesures, le gouvernement vietnamien révise également ses politiques de sécurité sociale et ses programmes nationaux pour la période 2016-2020. La conjugaison de ces efforts permettra au Vietnam de réduire son endettement, tout en poursuivant son développement économique dans les années à venir.


Thê Linh/CVN

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