>>Une station de surveillance environnementale pour l'aciérie Formosa
>>Hécatombe de poissons : poursuite du soutien aux pêcheurs
Pour rétablir rapidement l’écosystème marin, des mesures viennent d’être proposées par des spécialistes.
«De tous les composants chimiques à l’origine de ce désastre, c’est le cyanure qui pourrait maintenir le plus longtemps une toxicité de ces eaux. Si la teneur des sédiments marins en cyanure, et en d’autres métaux comme le plomb et le cadmium, est supérieure à la norme autorisée, il faudra les prélever pour les traiter. C’est la méthode que le Japon a utilisé pour assainir de la baie de Minamata qui avait été lourdement contaminée par du mercure et ses dérivés. Mais son coût est très important», a expliqué le Docteur Vu Thanh Ca, du Service de la coopération internationale dans les sciences et les technologies relevant du Département général de la mer et des îles du Vietnam.
Selon de premières estimations, la plupart des coraux sont morts le long du littoral des provinces de Hà Tinh, Quang Binh, Quang Tri et Thua Thiên-Huê, et il faudra 50 ans pour qu’ils se reconstituent, car ils développent très lentement, de l’ordre de 1 cm à 2 cm par an.
Gestion des déchets
D'après le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Trân Hông Hà, aujourd’hui, les textes ne couvrent pas efficacement toutes les problématiques environnementales. C’est pourquoi il est nécessaire d’examiner les impacts d’un projet sur l’environnement lorsque l’entreprise demande la licence pour celui-ci.
Parallèlement, il faut revoir la gestion des déchets. Aujourd’hui, les déchets solides sont gérés par le ministère de la Construction, les déchets dangereux, par celui des ressources naturelles et l’environnement, et les déchets médicaux, par celui de la Santé. Pour un meilleur traitement, il vaudrait mieux créer une seule entité.
Enfin, il faut changer de méthodes de contrôles et d’inspections du traitement des déchets. Celles en vigueur actuellement prennent trop de temps, ce qui réduit nos capacités de réactivité. Ainsi, plus de 100 scientifiques ont perdu un mois entier pour maîtriser le processus de traitement des eaux industrielles employé par la société Formosa.
«Les récifs coralliens constituent l’habitat de nombreux poissons, des crevettes et des crabes. Les coraux disparus, ils ne peuvent pas rester, et l’équilibre écologique est rompu», a expliqué le Professeur Dinh Van Uu, du Département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université des sciences naturelles.
«Pour que les récif coralliens puissent se rétablir rapidement, il faut utiliser les méthodes artificielles pour les nourrir», a ajouté Vu Thanh Ca, ce que le Vietnam peut faire aujourd’hui».
Élimination des sources toxiques
Selon les spécialistes, les composés toxiques présents dans l’eau de mer se dilueront progressivement sous l’action des courants marins circulant du Nord au Sud. Le phénomène de pollution diminuera si aucun rejet n’intervient.
Il est aussi important de gérer strictement le traitement des déchets sur place. Des techniques de pêche destructives, en employant des explosifs, du cyanure, l’électricité… doivent être strictement interdites, ce qui implique «un contrôle continu des autorités, ainsi qu’une information des entreprises et de la population sur la protection de l’environnement, lesquels ont un rôle décisif», a affirmé Vu Thanh Ca.
Enfin, les impacts des projets d’investissement sur l’environnement marin devront être évalués, la réglementation, dont les normes sur les taux résiduels des eaux rejetées, être réétudiée, tandis que des contrôles ponctuels des rejets industriels devront être mis en place. Il faudra aussi créer un système de lutte contre les incidents environnementaux, ainsi qu’un réseau de station d’observation des ressources et de l’environnement marins en vue d’identifier et découvrir au plus tôt les risques comme les incidents.
Hai Vu/CVN
>>Hécatombe de poissons : poursuite du soutien aux pêcheurs
Il faudra 50 ans pour que les récifs coralliens se rétablissent. Photo : TN & MT/CVN |
Pour rétablir rapidement l’écosystème marin, des mesures viennent d’être proposées par des spécialistes.
«De tous les composants chimiques à l’origine de ce désastre, c’est le cyanure qui pourrait maintenir le plus longtemps une toxicité de ces eaux. Si la teneur des sédiments marins en cyanure, et en d’autres métaux comme le plomb et le cadmium, est supérieure à la norme autorisée, il faudra les prélever pour les traiter. C’est la méthode que le Japon a utilisé pour assainir de la baie de Minamata qui avait été lourdement contaminée par du mercure et ses dérivés. Mais son coût est très important», a expliqué le Docteur Vu Thanh Ca, du Service de la coopération internationale dans les sciences et les technologies relevant du Département général de la mer et des îles du Vietnam.
Selon de premières estimations, la plupart des coraux sont morts le long du littoral des provinces de Hà Tinh, Quang Binh, Quang Tri et Thua Thiên-Huê, et il faudra 50 ans pour qu’ils se reconstituent, car ils développent très lentement, de l’ordre de 1 cm à 2 cm par an.
Gestion des déchets
D'après le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Trân Hông Hà, aujourd’hui, les textes ne couvrent pas efficacement toutes les problématiques environnementales. C’est pourquoi il est nécessaire d’examiner les impacts d’un projet sur l’environnement lorsque l’entreprise demande la licence pour celui-ci.
Parallèlement, il faut revoir la gestion des déchets. Aujourd’hui, les déchets solides sont gérés par le ministère de la Construction, les déchets dangereux, par celui des ressources naturelles et l’environnement, et les déchets médicaux, par celui de la Santé. Pour un meilleur traitement, il vaudrait mieux créer une seule entité.
Enfin, il faut changer de méthodes de contrôles et d’inspections du traitement des déchets. Celles en vigueur actuellement prennent trop de temps, ce qui réduit nos capacités de réactivité. Ainsi, plus de 100 scientifiques ont perdu un mois entier pour maîtriser le processus de traitement des eaux industrielles employé par la société Formosa.
«Les récifs coralliens constituent l’habitat de nombreux poissons, des crevettes et des crabes. Les coraux disparus, ils ne peuvent pas rester, et l’équilibre écologique est rompu», a expliqué le Professeur Dinh Van Uu, du Département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université des sciences naturelles.
«Pour que les récif coralliens puissent se rétablir rapidement, il faut utiliser les méthodes artificielles pour les nourrir», a ajouté Vu Thanh Ca, ce que le Vietnam peut faire aujourd’hui».
Élimination des sources toxiques
Selon les spécialistes, les composés toxiques présents dans l’eau de mer se dilueront progressivement sous l’action des courants marins circulant du Nord au Sud. Le phénomène de pollution diminuera si aucun rejet n’intervient.
Mort massive de poissons dans quatre provinces centrales du Vietnam suite aux rejets toxiques de la Sarl de sidérurgie Hung Nghiêp Formosa Hà Tinh. Photo : Laodong/CVN |
Il est aussi important de gérer strictement le traitement des déchets sur place. Des techniques de pêche destructives, en employant des explosifs, du cyanure, l’électricité… doivent être strictement interdites, ce qui implique «un contrôle continu des autorités, ainsi qu’une information des entreprises et de la population sur la protection de l’environnement, lesquels ont un rôle décisif», a affirmé Vu Thanh Ca.
Enfin, les impacts des projets d’investissement sur l’environnement marin devront être évalués, la réglementation, dont les normes sur les taux résiduels des eaux rejetées, être réétudiée, tandis que des contrôles ponctuels des rejets industriels devront être mis en place. Il faudra aussi créer un système de lutte contre les incidents environnementaux, ainsi qu’un réseau de station d’observation des ressources et de l’environnement marins en vue d’identifier et découvrir au plus tôt les risques comme les incidents.
Hai Vu/CVN