C'est la première fois qu'un séminaire international consacré à la mer Orientale est organisé au Vietnam. Y participent 150 représentants, dont 54 étrangers venus de centres de recherche prestigieux de 22 pays (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Laos, Chine, Corée du Sud, Japon, Inde, États-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Canada…).
Il s'agit d'un forum à caractère purement scientifique ayant pour but de partager des points de vue et les résultats de recherches sur la mer Orientale sous différents angles d'approche (droit, politique, relations internationales...).
"La paix, la coopération et le développement durable constituent la tendance dominante dans les relations internationales actuelles. Cependant, les tensions entre plusieurs pays à propos de la souveraineté territoriale en mer Orientale n'ont pas baissé", a insisté Duong Van Quang, directeur de l'Institut de la diplomatie. D'après lui, les évolutions récentes, surtout les actions d'affirmation de la souveraineté sur le plan juridique, accompagnées d'actes unilatéraux visant à intensifier le contrôle maritime et à s'accaparer des ressources énergétiques et naturelles, ont "compliqué la situation". Le maintien de la paix et de la stabilité, la garantie de la libre navigation, la protection de l'environnement et des ressources naturelles, ainsi que la coopération dans le sauvetage des pêcheurs demandent pourtant aux parties intéressées de "coordonner leurs actions" pour "trouver des solutions efficaces" destinées à "limiter les impacts négatifs" de la situation, a-t-il dit. Et de souligner que relever les défis pour maintenir la paix et la stabilité en mer Orientale est "plus important et plus urgent que jamais".
Les conférenciers ont souligné l'importance de la mer Orientale en matière sécuritaire et économique (transport et ressources), non seulement pour les nations concernées mais aussi pour d'autres situés hors de cet espace maritime. Ils ont estimé que la situation y avait un grand impact sur la prospérité, la paix et la sécurité dans la région comme dans le monde.
Selon l'assistance, intérêts nationaux, interprétations différentes de la Loi maritime 1982, concurrence entre grands pays, renforcement des forces maritimes, nationalisme orienté vers les questions de souveraineté... sont autant de causes qui rendent plus complexe la situation et difficile le règlement des litiges.
Pourtant, les participants au colloque ont noté certains signes qui montrent que les pays concernés cherchent à réduire les tensions et à coopérer dans des domaines liés à ce territoire maritime. Cela s'est traduit notamment par l'adoption de la Déclaration sur la conduite en mer Orientale (DOC) ASEAN-Chine, la coopération dans la recherche scientifique, le sauvetage...
De plus, les conférenciers ont souligné les efforts de coopération dans la prévention des crises, l'élaboration d'un mécanisme de partenariat, le règlement des défis sécuritaires non traditionnels, le renforcement des séminaires scientifiques et des échanges d'expériences entre parties concernées, etc.
Hông Nga/CVN