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Le Serbe Novak Djokovic face au Portugais Joao Sousa lors du 2e tour du Masters 1000 de Paris, le 30 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Condamné à aller au moins aussi loin que son rival serbe dans la salle parisienne pour ne pas lâcher sa place au sommet de l'ATP, "Rafa" a baissé pavillon avant même de jouer, tandis que "Djoko" tenait déjà sa qualification pour les 8es, acquise la veille contre Joao Sousa.
La sentence est tombée peu après 16h00. "J'ai senti quelque chose aux abdominaux depuis quelques jours, surtout au service. Les médecins m'ont recommandé de ne pas jouer", a asséné le Majorquin lors d'une conférence de presse improvisée à quelques minutes de son entrée en lice, prévue contre son compatriote Fernando Verdasco.
"Je préfère éviter de faire des choses drastiques", s'est-il expliqué devant des organisateurs déjà désabusés par l'annonce de trois forfaits dans la même journée, dont celui du Canadien Milos Raonic, qui devait affronter dans la soirée Roger Federer, de retour à Paris pour la première fois depuis trois ans et dont l'entrée en lice est donc repoussée à jeudi 1er novembre.
Sale journée pour le public français: en plus de l'absence des stars Nadal et Federer sur le court mercredi, il a vu ses trois derniers représentants sortir par la petite porte, à quelques semaines de la finale de la Coupe Davis (23-25 novembre). Adrian Mannarino a été maîtrisé par le Japonais Kei Nishikori (11e), 7-5, 6-4, Richard Gasquet est tombé devant le tenant du titre Jack Sock -qui n'a pourtant pas aligné deux victoires de suite cette année-, 6-3, 6-3, et Gilles Simon a été balayé par l'Autrichien Dominic Thiem (8e), 6-4, 6-2.
Retour fulgurant
L'Espagnol Rafael Nadal en conférence de presse lors du Masters 1000 de Paris, le 31 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Intouchable depuis le printemps, Djokovic n'avait pas caché son objectif majeur de fin de saison: le retour à la place de N°1. "Ce que j'ai réussi ces derniers mois, et la blessure de Rafa, ça m'a mis en position de me battre pour la place de N°1 en fin d'année. Je vais tout faire pour essayer d'y arriver", avait-il annoncé en début de tournoi.
"Nole" de retour au sommet, cela ne surprend personne quand on connaît le talent de l'homme de 31 ans aux 14 Grands Chelems. Mais ce qui époustoufle, c'est la rapidité avec laquelle le Serbe a retrouvé son trône, deux ans tout juste après l'avoir quitté.
En juin dernier, le constat était terrible pour le "Joker". Celui-ci restait sur une fin d'année 2017 passée à soigner une blessure au coude droit, une tentative de retour début 2018 avortée puis une opération en février, à l'issue de laquelle son niveau de jeu en a inquiété plus d'un. "Je me suis rendu compte que j'étais loin d'être à mon meilleur tennis et que cela allait prendre du temps", s'est-il souvenu.
Le Suisse Roger Federer à l'entraînement lors du Masters 1000 de Paris, le 30 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Meilleur tennis"
La suite est un rêve éveillé. Finale au Queen's, victoire à Wimbledon, à l'US Open, et aux Masters 1000 de Cincinnati et Shanghai. Deux défaites, 32 succès, dont ses 19 derniers matches. Et l'apothéose attendue avec une 224e semaine au rang de N°1 à partir de lundi 29 octobre.
Djokovic, qui devient le premier joueur à grimper d'une position hors du top 20 (22e en juin) à la place de N°1 au cours d'une même saison depuis 2000 (Marat Safin), a désormais l'occasion de terminer la saison en haut du classement pour la 5e fois de sa carrière, une performance fantastique que seuls Jimmy Connors et Roger Federer ont atteinte, et que seul Pete Sampras a réussie plus souvent avec six années terminées sur le trône mondial.
S'il gagne Bercy pour la cinquième fois, plus qu'une hypothèse vu sa forme, il aura déjà près de 1000 points d'avance sur Nadal avant le Masters de Londres réunissant les 8 meilleurs joueurs de la saison, où tout restera possible pour l'Espagnol.
Mais la dynamique est du côté du Serbe, et celui-ci le sait bien: "Je pense qu'effectivement, je joue à l'heure actuelle mon meilleur tennis", assure-t-il. Celui d'un N°1 mondial? Sans aucun doute.