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Le Serbe Novak Djokovic, vainqueur du Canadien Milos Raonic en finale du tournoi de Cincinnati, le 29 août à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Novak Djokovic, plus que jamais grand favori de la deuxième levée du Grand Chelem de la saison, qui débute lundi 31 août à Flushing Meadows, rejoint Rafael Nadal au rang des recordmen du nombre de victoires en Masters 1000, avec 35 titres. Et il est le premier à s'être adjugé au moins deux fois chacun des neuf tournois de cette catégorie.
De quoi le ravir, mais pas au point d'être rassasié : son objectif premier, après six mois sans tennis, coronavirus oblige, sera évidemment de rafler un 18e titre du Grand Chelem dans deux semaines à l'US Open, où il s'est déjà imposé trois fois, pour se rapprocher de Nadal (19) et de Roger Federer (20) tous deux forfaits pour l'événement.
Les planètes semblent donc bien être alignées pour "Nole". Il a parfaitement conclu sa semaine de préparation sur ciment en faisant respecter la logique face à Raonic. Le 30e mondial ne l'a encore jamais battu, en 11 confrontations.
"Novak fait du Novak"
"Novak fait du Novak. Il renvoie quelques balles de plus à chaque fois et rend les choses un peu plus difficiles", a déclaré le Canadien, quelque peu résigné après n'avoir pourtant pas démérité.
Fort de son service surpuissant et très précis, il a été expéditif pour enlever la première manche en une demi-heure, profitant aussi de nombreuses fautes directes (4 doubles fautes) de son adversaire, manifestement pas dans le coup.
Ont alors ressurgi les images de la veille, celles d'un "Djoko" qui n'était pas dans son assiette au moment de conclure sa demie face à l'Espagnol Roberto Bautista Agut, se plaignant de l'estomac après avoir dû faire intervenir le kiné pour se faire manipuler le cou au milieu du deuxième set.
Le Serbe avait contracté le COVID-19 en juin dans le cadre de l'Adria Tour, un tournoi caritatif dans les Balkans qu'il a organisé sans distanciation physique et qui lui a attiré des critiques. Sur le court Louis-Armstrong, il n'a toutefois pas paru emprunté physiquement dans cette finale, malgré les trois heures éprouvantes passées la veille.
Il lui a juste fallu rentrer dans son match. Ce qu'il a fait en prenant le service de Raonic, sur sa première balle de break à 4-2, et le pousser à un troisième set au cours duquel le Canadien a bien réagi d'entrée, en breakant pour mener 2-0.
23 succès de rang
Novak Djokovic vainqueur du tournoi de Cincinnati, le 29 août à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ses espoirs d'enfin vaincre pour la première fois le "Djoker" se sont vite évanouis.
Ce dernier s'est immédiatement ressaisi, d'abord par des retours de services tranchants, puis en imposant de plus longs rallyes à Raonic, pour aligner quatre jeux d'affilée (4-2).
Après avoir effacé une balle de débreak à 5-4 grâce à une énorme défense ponctuée d'un nouveau cri rageur, le Serbe a bouclé l'affaire pour remporter son 23e match consécutif cette saison et empocher le 80e titre de sa carrière.
"Je voudrais saisir cette opportunité... juste pour envoyer un message de paix, d'unité, d'amitié et de pardon... Nous devons traverser ce genre de moments difficiles dans nos vies tous ensemble sur cette planète", a-t-il brièvement dit après avoir remercié les siens.
L'unité, c'est aussi ce à quoi l'ATP, qui gère le circuit professionnel masculin, a appelé samedi 29 août alors que Djokovic et d'autres joueurs pourraient annoncer prochainement la création d'une association parallèle et indépendante.
Nadal a aussi réagi à ce projet éventuel : "Je pense que nous vivons une période où il faut garder son calme et travailler tous ensemble dans la même direction. Il est temps de s'unir, pas de se diviser".
Un point de vue partagé par Federer pour qui "il est indispensable de rester unis en tant que joueurs, et en tant que sport, pour préparer la meilleure voie à suivre".