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Tour de France 2020: sous la menace du COVID-19. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le nombre de spectateurs a été réduit au minimum et le port du masque a été rendu obligatoire pour le coup d'envoi de cette 107e édition décidément très particulière, suivant une décision préfectorale rendue jeudi 27 août.
Deux ministres, Jean-Michel Blanquer et Roxana Maracineanu, en charge des Sports, sont prévus au départ qui sera donné près de la Promenade des Anglais. Leur venue marque l'importance accordée à l'un des rares événements sportifs mondiaux qui peut avoir lieu en cette année marquée par la pandémie.
"Ce sont les autorités nationales qui décident", a rappelé le directeur du Tour Christian Prudhomme. Notamment pour la validation du protocole annoncé vendredi par l'Union cycliste internationale (UCI) dans l'éventualité de cas positifs au COVID-19.
À partir de deux cas positifs, une équipe, qui aligne huit coureurs, encourt une exclusion du Tour. Autant dire que la menace risque de peser jusqu'à Paris et l'arrivée prévue sur les Champs-Elysées le 20 septembre.
Les coureurs dans leur bulle
Le Slovène Primoz Roglic avant une séance d'entraînement, à Nice le 27 août 2020. |
Le Colombien Egan Bernal, tenant du titre, et le Slovène Primoz Roglic, les deux premiers favoris avec le Français Thibaut Pinot, sont comme les autres coureurs du peloton. Ils sont entrés dans une bulle d'environ 700 personnes qui regroupent les concurrents et tous ceux qui sont appelés à les côtoyer (encadrement des équipes, officiels).
Les médias doivent se tenir à distance et plus encore, le public qui sera privé cette année de selfies et d'autographes de coureurs. Pour le cyclisme, l'un des sports les plus accessibles, c'est une révolution !
Côté sportif, l'incertitude est aussi de mise. Pour la première fois depuis le début de l'ère de l'équipe britannique Ineos anciennement Sky (sept victoires depuis 2012), qui a laissé de côté deux anciens lauréats (Froome et Thomas), une puissance sensiblement équivalente lui fait face.
Jumbo a bâti une armada de même niveau autour de Roglic et de son numéro 1 bis, le Néerlandais Tom Dumoulin. Si les deux équipes choisissent de ne pas prendre de risques et de tuer dans l'oeuf toute offensive d'envergure, le risque d'une course verrouillée existe bel et bien.
Bernal, le premier Sud-Américain vainqueur du Tour l'an passé, affirme avoir "encore quelques douleurs dans le dos". "Mais je me sens bien mieux que sur le Dauphiné où j'avais vraiment très mal", estime le jeune Colombien (23 ans).
Il a été intronisé "leader absolu" par le boss de l'équipe Ineos, Dave Brailsford, qui a pris soin toutefois de faire appel à l'Equatorien Richard Carapaz, le vainqueur du Giro 2019 recruté à la fin de l'année dernière.
Vers un premier sprint
Le Colombien Egan Bernal (droite), à Nice le 27 août 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pinot s'attend à devoir patienter, lui qui porte les espoirs français de monter sur la plus haute marche du podium à Paris... trente-cinq ans après Bernard Hinault.
Le Franc-Comtois de l'équipe Groupama-FDJ mise sur les difficultés des 8 derniers jours avec, pour sommet, l'arrivée inédite du col de la Loze au-dessus de Méribel (Savoie), à plus de 2300 mètres d'altitude. Avant un contre-la-montre à domicile, sur les pentes de La Planche des Belles Filles (Haute-Saône), dans l'avant-dernière étape.
Pendant la première semaine, le parcours, très dynamique, multiplie les possibilités d'attaque au gré d'une traversée du sud de la France qui passe par les Alpes et les Cévennes avant les Pyrénées le week-end suivant. Le menu satisfait les grimpeurs, au premier rang desquels les Andins (Carapaz, Quintana, Lopez, Uran, Higuita et bien sûr Bernal) ainsi que le débutant slovène Tadej Pogacar.
Mais, en attendant les premiers cols de l'arrière-pays niçois dimanche qui nourrissent les ambitions déclarées de Julian Alaphilippe, l'homme qui a enflammé le mois de juillet 2019, ce sont les sprinteurs qui regardent vers le premier maillot jaune.
L'Australien Caleb Ewan, vainqueur à trois reprises l'année passée, s'attend à un sprint malgré deux montées de la côte de Rimiez (5,8km à 5,1%), répertoriée en troisième catégorie mais à distance de l'arrivée.
Sur la ligne d'arrivée, l'Irlandais Sam Bennett et l'Italien Giacomo Nizzolo sont aussi attendus après une étape qui risque de rencontrer l'orage.
"Je viens sur le Tour pour gagner une étape ou peut-être plus, je vis la meilleure saison de ma carrière", claironne Nizzolo, qui va porter pour la première fois en course son nouveau maillot de champion d'Europe. La réponse sera donnée sur le coup de 18h00 (16h00 GMT).
AFP/VNA/CVN