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Des forces de sécurité afghanes et des volontaires retirent les corps du site où a eu lieu un attentat suicide, le 10 janvier à Lashkar Gah. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un double attentat revendiqué par les talibans a frappé à l'heure de la sortie des bureaux des annexes du parlement afghan à Kaboul, perpétré par un kamikaze à pied contre un minibus attendant les employés, et une voiture piégée.
Au moins "30 tués et 80 blessés" ont été dénombrés par le ministère de la santé.
"Ce bilan est susceptible de s'alourdir car certains blessés sont dans un état critique", a prévenu un porte-parole, alors que les ambulances et des véhicules de pompiers se sont jusque tard activées sur le site.
Le président afghan Ashraf Ghani a condamné une "attaque barbare" contre des civils. L'annexe du Parlement visée par les insurgés abrite différentes commissions ainsi que les bureaux de certains parlementaires.
Les talibans ont eux affirmé sur Twitter que les victimes "sont toutes des agents de renseignements".
À Kandahar, la résidence du gouverneur a été visée par un attentat à l'explosif au moment où il recevait l'ambassadeur des Émirats arabes unis en Afghanistan Juma Mohammed Abdullah Al Kaabi. Les deux hommes ont été blessés dans l'attaque qui a fait une douzaine de morts et autant de blessés, a déclaré le chef de la police de la province Abdul Raziq.
Le porte-parole du gouverneur Samim Khpolwak, a fait état, de son côté, de 11 morts auprès de médias locaux.
"Les explosifs avaient été placés dans les canapés et ont détonné pendant le diner" a précisé Abdul Raziq. "Certaines victimes, totalement brûlées, n'ont pu être identifiées".
Le ministère émirati des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué que son représentant en Afghanistan "Juma al-Kaabi et d'autres diplomates émiratis (avaient) été blessés dans une attaque terroriste contre la résidence du gouverneur de Kandahar".
L'opération n'a pas été revendiquée mais pourrait avoir ciblé Abdul Raziq qui venait récemment de proposer la création d'une "zone de sécurité" pour accueillir les talibans et leurs familles afin de les soustraire à l'influence du Pakistan.
À Kaboul, "la première explosion s'est produite devant un minibus" qui attendait les employés. Elle a été perpétrée par un kamikaze à pied, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sediq Sediqqi.