Manifestations d'agriculteurs : des revendications de plus en plus éclatées

Des agriculteurs manifestaient le 9 février dans plusieurs régions françaises, dont la Bretagne, mais avec des revendications diverses allant au delà des revalorisations des prix, comme les difficultés administratives causées par la Politique agricole commune (PAC).

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Des agriculteurs français jettent des bottes au-dessus des grilles de la préfecture de l'Indre, le 9 février à Châteauroux.

La Bretagne a de nouveau été le théâtre de manifestations d'agriculteurs qui bloquaient le matin du 9 février six plates-formes logistiques de la grande distribution en Ille-et-Vilaine, dans les Côtes-d'Armor et dans le Morbihan pour réclamer de meilleurs prix d'achat pour leurs produits par les grandes enseignes.

Le site d'Intermarché à Saint-Gérand dans le Morbihan est bloqué depuis le soir du 7 février, et le matin du 9 février une dizaine d'agriculteurs étaient présents sur place avec tracteurs et remorques, ont indiqué les gendarmes.

Ces blocages ont lieu à l'appel des FRSEA (Fédération régionale des syndica ts d'exploitants agricoles) et JA (Jeunes Agriculteurs) de Bretagne alors que des négociations commerciales sont en cours jusqu'à la fin du mois entre les grandes enseignes et leurs fournisseurs.

Dans la Loire, les agriculteurs ont pour leur part mené une action à la veille d'une réunion à Clermont-Ferrand avec des représentants du ministère de l'Agriculture "pour obtenir un classement des monts du Forez en zone sinistrée sécheresse sur l'été 2015 qui soit conforme à la réalité", a précisé Patrick Breyton, directeur de la FDSEA de la Loire.

Les agriculteurs bloquent une rue à Saintes (Charente maritime), le 8 février, réclamant de meilleurs prix d'achat pour leurs produits.

Près de 25 tracteurs d'agriculteurs venus principalement des monts du Forez, et une soixantaine d'agriculteurs, selon la FNSEA, une cinquantaine d'après la gendarmerie, ont mis en place pendant deux heures des barrages filtrants aux principales entrées de Montbrison (Loire), le  matin du 9 février.

Au milieu des détonations de pétards, les manifestants ont toutefois déployé des banderoles réclamant de meilleurs prix de vente du lait, de la viande bovine et de porc.

Dans l'Ariège, quelques dizaines d'agriculteurs ont manifesté le 9 février devant la préfecture à Foix, répondant à l'appel de la FDSEA et des JA, qui entendaient dénoncer les multiples erreurs qui caractérisent, selon eux, le pré-remplissage des dossiers que chaque agriculteur doit établir pour déterminer sa "surface non agricole".

Cette surface non-agricole est la base pour le calcul des subventions qui lui seront accordées dans le cadre de la PAC européenne. "Pour mon seul dossier, ce sont 700 erreurs. Pour d'autres, ça se compte en milliers !", dénonce ainsi Jean-François Naudi, un responsable du FDSEA ariégeoise, qui cite des exploitations se retrouvant sur leur surface avec la piscine du voisin, la route communale ou un bout de la mairie.

Les agriculteurs ont soudé les grilles de la préfecture, empêchant usagers et agents d'entrer, déversé du fumier et brulé des pneus devant l'établissement.

AFP/VNA/CVN

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