France
Manifestation en soutien aux grévistes de la faim à Calais

Plusieurs centaines de personnes, en majorité des militants associatifs, de partis de gauche ou syndicalistes, ont manifesté samedi 13 novembre à Calais en soutien aux migrants et aux deux militants pro-migrants en grève de la faim depuis 34 jours, ont constaté des journalistes de l'AFP.

>>Près de 250 migrants secourus lors de tentatives de traversée de la Manche

>>Manche : une centaine de migrants secourus au cours du week-end

>>À Calais, des migrants entre besoin vital de chaleur, méfiance et rage de passer en Angleterre

Des manifestants en soutien aux migrants et aux deux militants pro-migrants en grève de la faim depuis 34 jours, le 13 novembre à Calais.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Aucun humain n'est illégal", "les frontières tuent", "migrants, exilés, régularisez", proclamaient les banderoles et pancartes brandies dans le cortège, qui a parcouru les principaux axes au départ de la place Crèvecoeur.

C'est dans l'église Saint-Pierre, située sur cette place, que l’aumônier jésuite Philippe Demeestère, et les militants associatifs Anaïs Vogel et Ludovic Holbein avaient entamé une grève de la faim le 11 octobre pour dénoncer le traitement "inhumain" infligé aux migrants sur le littoral des Hauts-de-France, et réclamer un moratoire sur les démantèlements de campements.

M. Demeestère, 72 ans, a recommencé à s'alimenter après 25 jours de grève, mais ses deux compagnons poursuivent leur action. Comme les grévistes, les manifestants ont réclamé l'arrêt des évacuations, déplorant la "destruction" régulière des effets personnels et tentes des exilés lors des démantèlements.

Dans le cortège, où beaucoup arboraient drapeaux et badges CGT, FO, LFI, ou EELV, étaient aussi présents le député LFI Adrien Quatennens et la députée européenne EELV Karima Delli. "Nous demandons l'ouverture d'un dialogue entre l'État et les associations non-mandatées par ce dernier", a lancé Anaïs Vogel dans le cortège.

Malgré l'envoi fin octobre d'un médiateur par le gouvernement, le patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) Didier Leschi, "rien n'a changé" à Calais, a regretté Ludovic Holbein. "Les expulsions et mauvais traitements se poursuivent".

Le 10 novembre, après plusieurs rencontres avec associations et grévistes, M. Leschi les avait appelés à cesser leur grève. "Nous avons remédié à la question des effets personnels des migrants, en mettant fin aux évacuations par surprise. Ils ont désormais un délai pour les récupérer. Nous avons répondu à la demande d'un dialogue citoyen", avec un comité qui réunit associations et services de l’État, avait notamment énuméré l'émissaire gouvernemental. Il avait aussi annoncé l'ouverture d'un "centre d'accueil temporaire" pour la nuit.Mais la pression migratoire ne se relâche pas sur le littoral, d'où 22.000 migrants ont réussi à rallier l'Angleterre à bord de petites embarcations depuis le début de l'année, selon Londres. Trois migrants ont été portés disparus jeudi, portant à trois morts et quatre disparus le bilan humain de cette voie migratoire depuis janvier.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top