>>Trois ans après, l'Europe déstabilisée par la crise des migrants
Le siège des gardes-frontières à Bialystok, en Pologne, le 12 novembre 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Soumis à la pression croissante des pays occidentaux qui l'accusent d'orchestrer cette crise, Minsk a mené des exercices militaires conjoints avec la Russie et prévenu qu'il riposterait "sévèrement" à toute attaque.
Cette crise migratoire en Europe orientale suscite l'inquiétude grandissante des pays occidentaux. Le président américain Joe Biden a dit avoir fait part de sa "grande préoccupation à la Russie (...) et au Bélarus", quelques heures après une déclaration similaire de sa vice-présidente Kamala Harris, en visite à Paris, qui a dénoncé l'activité "très préoccupante" du président Alexandre Loukachenko.
L'UE accuse le Bélarus d'avoir organisé l'afflux de milliers de migrants à sa frontière avec la Pologne, en réponse à des sanctions occidentales, et s'efforce depuis plusieurs jours d'enrayer ces mouvements en stoppant des vols à destination de Minsk.
Première victoire, la Turquie, carrefour aérien majeur entre Europe et Moyen-Orient, a annoncé vendredi 12 novembre que les Irakiens, Syriens et Yéménites ne seraient plus autorisés à embarquer pour le Bélarus à partir de ses aéroports "jusqu'à nouvel ordre".
Peu après, le gouvernement irakien a indiqué qu'il s'employait à enregistrer les migrants irakiens bloqués à la frontière entre le Bélarus et la Pologne qui voulaient rentrer "volontairement".
"Nous voyons des progrès sur tous les fronts", s'est réjoui vendredi 12 novembre le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas.
La restriction sur les vols vers le Bélarus montre que les initiatives européennes "connaissent déjà un certain succès", a renchéri Berlin, tandis que la France a appelé la Russie à intervenir auprès du Bélarus pour mettre fin au flux de migrants.