>>Mali: le président Ibrahim officiellement candidat à sa succession
Des policiers maliens lors d'une manifestation de l'opposition interdite par les autorités, le 2 juin 2018 à Bamako. |
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré "suivre avec préoccupation l'évolution de la situation au Mali", où il vient d'effectuer une visite les 29 et 30 mai, et "les violents affrontements déclenchés par la tenue de manifestations de l'opposition dans la capitale Bamako", selon un communiqué publié dans la soirée.
"Sur une douzaine de sites, les manifestants aux mains nues ont été attaqués à coups de grenades lacrymogène et de gourdins", a dénoncé dans un communiqué le cabinet du chef de l'opposition, Soumaïla Cissé, candidat à la présidentielle prévue le 29 juillet. Le siège de l'ADP (Alliance Démocratique pour la Paix) a été violé par les forces spéciales de la police, qui y ont jeté des grenades. Les services de sécurité du Premier ministre ont tiré à balles réelles sur des manifestants regroupés devant le siège de ce parti où s'étaient réunis des dirigeants de l'opposition, selon le communiqué.
L'opposition assure qu'une trentaine de blessés ont été admis au centre hospitalier universitaire de Bamako. "Trois responsables de l'opposition ont été violemment frappés sur la tête avec des gourdins et des matraques". Deux personnes, dont le politologue et opposant Etienne Fabaka Sissoko, "étaient dans le coma", selon la même source.
M. Guterres a appelé "toutes les parties au calme et à la retenue" exhorté "les acteurs politiques et de la société civile à privilégier le dialogue pour maintenir un environnement propice à la tenue d'élections crédibles et transparentes", selon le communiqué de l'ONU.
AFP/VNA/CVN