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Le chef du Parti socialiste espagnol Pedro Sanchez durant un débat des députés sur une motion de censure, à Madrid le 1er juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La motion de censure contre le dirigeant conservateur a été adoptée, comme prévu, vers 09h30 GMT à une majorité de 180 députés sur 350. Le sort de M. Rajoy s'est donc joué en à peine une semaine depuis le dépôt vendredi 1er juin par le Parti Socialiste (PSOE) de M. Sanchez de cette motion, au lendemain de l'annonce de la condamnation du Parti Populaire du chef du gouvernement dans un méga-procès pour corruption, baptisé Gürtel.
Peu de temps avant le vote, M. Rajoy, premier chef de l'exécutif renversé par une motion de censure en Espagne depuis le retour à la démocratie, avait reconnu sa défaite. "Nous pouvons présumer que la motion de censure sera adoptée. En conséquence, Pedro Sanchez va être le nouveau président du gouvernement", a-t-il déclaré, dans une courte allocution acclamée par ses partisans, félicitant son rival et soulignant son "honneur" d'avoir dirigé le pays.
Un chapitre de l'histoire politique espagnole s'est donc refermé vendredi 1er juin à Madrid. Au pouvoir depuis décembre 2011, M. Rajoy, 63 ans, avait survécu à plusieurs crises majeures, de la récession, dont il est sorti au prix d'une sévère cure d'austérité, aux mois de blocage politique en 2016 jusqu'à la tentative de sécession de la Catalogne l'an dernier.
"Aujourd'hui, nous écrivons une nouvelle page de l'histoire de la démocratie dans notre pays", a déclaré M. Sanchez, ancien professeur d'économie surnommé le "beau mec", qui va être nommé officiellement chef du gouvernement dans les heures à venir.