Manchester City n'a pas enfreint les règles du fair play financier, selon le TAS

Manchester City a montré "le plus grand mépris" pour l'enquête de l'UEFA mais "n'a pas enfreint les règles" du fair play financier (FPF), selon le jugement complet publié mardi 28 juillet par le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui a annulé mi-juillet la suspension de deux ans du club anglais pour les coupes d'Europe.

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La façade du stade Etihad de Manchester City.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le jugement explique en détails que l'UEFA, malgré une longue enquête, n'a pas réussi à prouver que City avait dissimulé des sources de financement par ses propriétaires en les faisant passer pour du sponsoring.

Le 13 juillet, le TAS avait annulé la suspension de deux ans, de toutes compétitions européennes, infligée à City par l'UEFA. Il a aussi réduit de 30 à 10 millions d'euros l'amende décidée par l'instance suprême du football européen.

Cette amende est en fait une sanction pour le manque de coopération de City avec les enquêteurs de l'UEFA. Mais "sur la base des preuves fournies, le panel ne peut pas conclure que des fonds déguisés ont été versés à City", ajoute le jugement du TAS.

L'autre club de Manchester a changé de catégorie en 2008 quand il a été repris par Cheikh Mansour, un membre de la famille royale d'Abou Dhabi.

Il a ensuite été accusé d'avoir gonflé la valeur des revenus de sponsoring provenant des sociétés Etisalat et Etihad Airways pour respecter les règles du FPF imaginées par l'UEFA afin de limiter les pertes des clubs européens trop gourmands en joueurs de qualité.

L'enquête de l'UEFA avait été déclenchée par des révélations du magazine allemand Der Spiegel en 2018, se basant sur des e-mails internes au club anglais.

Le TAS regrette aussi, dans son jugement, que City ait attendu la dernière minute, et donc la procédure d'appel, pour verser au dossier des témoignages de dirigeants du club et une lettre de Cheikh Mansour n'ayant pas été produits lors de l'enquête initiale.

Enfin, le TAS reconnaît que l'UEFA s'est trouvée face à un dilemme aggravé par le manque de temps disponible : attendre d'autres éléments de preuve de la part de City et/ou devoir prononcer une sanction avant le début de la campagne 2020/2021 des coupes européennes.

Neuf clubs de Premier League (Arsenal, Burnley, Chelsea, Leicester, Liverpool, Manchester United, Newcastle, Tottenham et Wolverhampton) avaient demandé à l'UEFA d'interdire à City de participer à la Ligue des champions si un jugement n'était pas prononcé avant le début de la saison 2020-21.


AFP/VNA/CVN

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