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Pedro Sanchez applaudi par son groupe parlementaire après son discours devant la Chambre des députés à Madrid, le 25 juillet. |
Le vote rapproche l'Espagne de nouvelles élections anticipées, qui seraient les quatrièmes en quatre ans. Avec 124 voix pour, celles de son parti et d'un député régionaliste, 155 contre et 67 abstentions, le socialiste n'a pas obtenu la majorité simple qui lui suffisait pour être réinvesti. Arrivé au pouvoir il y a un an à la faveur d'une motion de censure, Pedro Sanchez devient le premier candidat à échouer à deux reprises à se faire élire chef du gouvernement.
Il avait déjà échoué en 2016, la gauche radicale de Podemos refusant de soutenir son accord avec les libéraux de Ciudadanos, ce qui avait provoqué de nouvelles élections remportées par la droite. Après d'âpres négociations en vue de former le premier gouvernement de coalition depuis les années 1930, les socialistes et Podemos se sont rejetés la faute de leur échec. "C'est la deuxième fois que vous allez empêcher que l'Espagne ait un gouvernement de gauche", a lancé à Podemos la chef du groupe socialiste à la Chambre des députés, Adriana Lastra.
Vainqueur des législatives d'avril avec seulement 123 sièges sur 350, le chef du gouvernement sortant avait absolument besoin d'alliances pour rester au pouvoir. Mais Podemos, à qui les socialistes ont reproché de n'avoir discuté que de portefeuilles ministériels et pas d'un programme, s'est finalement abstenu alors que ses votes étaient indispensables pour investir M. Sanchez.
Rapprochement
Pedro Sanchez, qui continue à expédier les affaires courantes, a maintenant jusqu'au 23 septembre pour retenter de former un gouvernement, faute de quoi les Espagnols devront retourner aux urnes en novembre. Le roi devra d'abord lui confier à nouveau formellement cette tâche.
Dates clés depuis fin 2015 |
Dans un entretien à la chaîne de télévision privée Telecinco jeudi soir, M. Sanchez a assuré qu'il allait se mettre au travail "immédiatement" pour que l'Espagne ait un nouveau gouvernement "dès que possible" et éviter de nouvelles élections. "Je ne jetterai pas l'éponge", a-t-il ajouté. Malgré leur échec, les discussions ont permis de rapprocher les positions des socialistes et de Podemos et de leurs deux leaders, qui se méfient ouvertement l'un de l'autre.
Pedro Sanchez a accepté le principe d'une coalition avec Podemos, qu'il rejetait initialement. Pablo Iglesias a lui renoncé à entrer au gouvernement, comme l'exigeait le socialiste. Les programmes des deux partis sont relativement proches, Pedro Sanchez ayant égrené dans son discours de politique générale de nombreuses propositions faisant écho à celles de Podemos.
AFP/VNA/CVN