Virus
Madrid tente de relancer son économie, Bruxelles ferme bars et cafés

Face à la pandémie de coronavirus, l'Espagne a dévoilé mercredi un plan pour créer 800.000 emplois et relancer son économie dévastée, tandis que la Belgique s'apprête à fermer à partir de jeudi 8 octobre les bars et cafés dans la région de Bruxelles.

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Signalisation appelant à porter le masque dans les espaces fermés, à Bolton le 7 octobre.

L'Europe compte désormais officiellement plus de 6 millions de personnes contaminées depuis le début de la pandémie avec, sur les sept derniers jours, 26% de cas de plus que la semaine dernière.

L'Espagne, touchée particulièrement par la deuxième vague de l'épidémie et dont le PIB devrait chuter de 11,2% cette année, compte "créer plus de 800.000 nouveaux emplois en trois ans" grâce aux fonds du plan européen de relance, a annoncé le chef du gouvernement Pedro Sanchez.

Madrid étalera sur six ans, de 2021 à 2026, l'utilisation des 140 milliards d'euros alloués par Bruxelles à l'Espagne pour redresser son économie, a-t-il précisé. L'Espagne sera le deuxième plus gros bénéficiaire des fonds européens après l'Italie.

Une plage quasiment déserte à Ibiza en pleine saison touristique, le 31 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Aux États-Unis, Donald Trump a en revanche mis brutalement fin mardi aux négociations avec les démocrates sur de nouvelles aides aux ménages et entreprises affectés, avant de laisser une porte ouverte à quelques mesures ciblées.

"J'ai demandé à mes représentants d'arrêter de négocier jusqu'à après les élections", a tweeté le président américain, accusant la cheffe des démocrates au Congrès Nancy Pelosi de ne pas négocier "de bonne foi".

L'état-major américain en quarantaine

Cette décision a immédiatement fait chuter Wall Street, alors que de nombreux économistes et experts ont déjà prévenu que l'absence d'un nouveau coup de pouce gouvernemental risquait de freiner la reprise économique.

Au lendemain du retour théâtral à la Maison Blanche de Donald Trump - qui n'a plus de symptômes selon son médecin après trois jours d'hospitalisation -, l'ensemble de l'état-major américain s'est mis en quarantaine mardi après des réunions avec le numéro deux des Garde-Côtes, qui a été testé positif au nouveau coronavirus.

Outre le chef d'état-major, le général Mark Milley, tous les plus hauts gradés américains sont à l'isolement : le numéro deux de l'état-major, les chefs de l'US Navy, l'armée de Terre, l'US Air Force, la Space Force, la Garde Nationale, l'agence de renseignement militaire NSA et celui des Forces Spéciales, selon un responsable du Pentagone.

En Europe, les restrictions se multiplient. La fermeture des bars et cafés à Bruxelles et dans sa région est prévue jusqu'au 8 novembre pour endiguer la propagation du coronavirus qui s'accélère dans la capitale belge.

"Situation tendue à Bruxelles"

"On est vraiment dans une situation extrêmement complexe et tendue à Bruxelles", a justifié le président de la région Rudi Vervoort.

Ces nouvelles restrictions sont similaires à celles qui s'appliquent depuis mardi 6 octobre à Paris.

Pubs et cafés de cinq régions d'Ecosse, y compris à Glasgow et Edimbourg, ne pourront également plus accueillir de clients pour un peu plus de deux semaines.

L'objectif est, selon la Première ministre Nicola Sturgeon, d'"éviter que le virus ne devienne hors de contrôle" à la fin du mois.

Berlin et Francfort avaient annoncé la veille la mise en place d'un couvre-feu de 23 heures à 6 heures du matin et une restriction des contacts sociaux.

En Roumanie, des policiers en civil vont patrouiller pour faire respecter le port obligatoire du masque dans certains espaces publics.

En Suisse, avec plus de mille cas d'infections confirmés pour la première fois depuis le 1er avril, les autorités ont appelé la population à "se reprendre".

"Nous ne voulons pas de fermetures comme en France. Il faut donc que nous nous tenions aux règles de base", a déclaré le ministre de la Santé Alain Berset.

La pandémie a fait 1.788 morts dans ce pays de 8,5 millions d'habitants, selon le dernier décompte publié mercredi 7 octobre par l'Office fédéral de la santé.

Dans le monde, elle a fait au moins 1.051.149 morts depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi mercredi 7 octobre par l'AFP.

Et d'autres conséquences néfastes sont encore à venir : selon la Banque mondiale, la pandémie va précipiter dans l'extrême pauvreté entre 88 et 115 millions de personnes supplémentaires dans le monde cette année.

C'est la première fois depuis plus de vingt ans que le taux mondial d'extrême pauvreté va augmenter, souligne l'institution de Washington. D'ici 2021, ce chiffre risque de monter jusqu'à 150 millions de personnes supplémentaires vivant avec seulement 1,90 dollar par jour, soit moins que le prix d'un café dans un pays avancé.

Milliardaires de plus en plus riches

Un adolescent est escorté hors du restaurant où il travaille par un membre de l'organisation indienne de lutte contre le travail des enfants Bachpan Bachao Andolan, à New Delhi le 6 octobre.

Mais la pandémie ne fait pas que des perdants.

Les milliardaires voient leur fortune atteindre de nouveaux sommets grâce au vif rebond des marchés financiers dont ont bénéficié les géants de la technologie et de la santé, selon une étude publiée mercredi 7 octobre.

Fin juillet, la fortune cumulée des milliardaires avoisinait 10.200 milliards d'USD (8.676 milliards d'euros), selon cette étude réalisée par la banque suisse de gestion de fortune UBS et le cabinet d'audit et de conseils PWC, dépassant le précédent pic de 2017 où elle avait culminé à 8.900 milliards d'USD.

AFP/VNA/CVN

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