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Débris et déchets plastiques sur les côtes de Cap-Haïtien, Haïti, le 10 mars 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La présidence du Comité international de négociations (INC) a mis en ligne un "projet initial de texte de l'instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique", nom officiel du futur traité, a annoncé le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), qui fournit le cadre des négociations.
Celles-ci doivent reprendre du 13 au 19 novembre à Nairobi, au siège du PNUE, sur la base de ce document de 31 pages rédigé par la présidence et le secrétariat de l'INC, conformément au mandat reçu en juin à Paris lors du précédent sommet.
Le texte propose différentes formulations, reflétant le large éventail d'ambitions des 175 pays impliqués. Comme espéré par les ONG, le texte mentionne comme option un objectif de "réduction de la production de polymères plastiques vierges".
Mais il pourrait être vivement contesté par les principaux pays producteurs, comme les États-Unis ou les pays du Golfe, qui préfèrent promouvoir des objectifs de réutilisation et de recyclage afin de diminuer les rejets dans l'environnement.
La pollution plastique a plus que doublé en 20 ans
Des déchets de toutes tailles se retrouvent de nos jours au fond des océans, dans l'estomac des oiseaux et au sommet des montagnes tandis que des micro plastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.
Et la situation devrait s'aggraver : la production annuelle a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes. Elle pourrait tripler d'ici à 2060 si rien n'est fait. Or, seulement 9% est recyclé.
"La première version constitue une base solide pour le reste des négociations, mais il comporte à la fois des options fortes et des options faibles. Il est temps que les pays choisissent l'ambition plutôt que l'échec !", a mis en garde Eirik Lindebjerg, responsable du dossier plastique pour WWF International, dans un message sur X (ex-Twitter).
Tout en saluant les points positifs du texte, Sam Chetan-Welsh, conseiller sur le sujet de Greenpeace, met en garde, aussi sur X : "le diable sera dans les détails - la bataille la plus immédiate sera de savoir si nous aurons un traité contraignant au niveau mondial ou un accord plein d'échappatoires pour que personne n'ait à faire quoi que ce soit".
AFP/VNA/CVN