Monnaie
L'USD dominateur, l'économie américaine fait figure d'exception

Le dollar a fait une nouvelle ruade mardi 1er août, galvanisé par une série d'indicateurs qui dessinent un paysage mondial au sein duquel l'économie américaine fait figure d'exception parmi les nations les plus industrialisées.

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Le dollar américain dans une banque aux États-Unis.
Photo : AFP/VNA/CVN

Vers 20h30 GMT, le billet vert prenait 0,14% face à la monnaie unique, à 1,0987 USD pour un euro.

Il a également fait reculer la livre de 0,46%, à 1,2775 USD, proche de son plus bas niveau depuis un mois.

"Si le +buck+", l'un des surnoms du dollar, "a été rendu vulnérable par la perception d'une possible fin de cycle de resserrement monétaire aux États-Unis, il a pu compter sur des signaux réguliers d'une économie vigoureuse", a observé, dans une note, Joe Manimbo, de Convera.

"La première économie mondiale tourne à plus haut régime que ses pairs", a-t-il poursuivi.

Les deux indices d'activité industrielle publiés respectivement par S&P et ISM ont chacun montré un rebond en juillet aux États-Unis, même si le secteur manufacturier demeure en contraction.

L'institut ISM a également relevé que les prix payés par les industriels avaient baissé, un développement favorable sur le front de l'inflation.

L'antenne de la Réserve fédérale (Fed) à Atlanta a réactualisé mardi sa prévision de croissance pour le troisième trimestre, et table maintenant sur 3,9% en rythme annualisé, contre 3,5% jusqu'ici.

"Le catalyseur du dollar, à court terme, c'est la robustesse de l'économie américaine" par rapport aux autres nations les plus avancées, a commenté Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, "pas la politique monétaire."

Pour l'analyste, l'illustration de la confiance du marché dans la trajectoire des États-Unis se manifestait mardi dans le taux obligataire à 30 ans, qui a atteint un sommet de plus de sept mois.

Dans le même temps, les indices manufacturiers PMI ont, eux, reculé, en Allemagne, en France et en Espagne, toujours en juillet.

Ailleurs sur le marché des changes, le dollar australien souffrait après la décision de la banque centrale (RBA) de laisser inchangé son principal taux directeur à 4,10%, alors que les opérateurs misaient sur une hausse d'un quart de point.

Le gouverneur de la RBA, Philip Lowe, a justifié cette décision par le fait que la demande montrait des signes de décélération de nature à calmer l'inflation.

Le billet vert s'octroyait 1,52% face à la monnaie "aussie", à 1,5115 dollar australien pour un dollar américain.

AFP/VNA/CVN

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