>>Tennis : vers un maintien de l'US Open, dans l'attente du feu vert des autorités
>>Tennis : de plus en plus de joueurs réticents à la tenue de l'US Open
Le drapeau américain flotte au-dessus du court Arthur Ashe le 27 août 2017 à New York à la veille du début de l'US Open. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Première défection de taille, la Roumaine Simona Halep, ancienne numéro un mondiale, sera absente, préférant se concentrer sur Roland-Garros, reprogrammé fin septembre.
Pas encore de quoi vraiment gâcher la bonne nouvelle, tant attendue des fans de la petite balle jaune et donnée par le gouverneur de New York sur Twitter : "L'US Open aura lieu dans le Queens, NY, à huis clos du 31 août au 13 septembre".
"La fédération américaine de tennis (USTA) prendra des précautions extraordinaires pour protéger les joueurs et le personnel, y compris des tests réguliers, un nettoyage accru des lieux, un espace supplémentaire réservé aux vestiaires, un logement et un transport dédiés", a énuméré Andrew Cuomo après avoir donné son feu vert.
L'USTA a aussitôt affiché sa satisfaction après tant d'incertitudes liées à la pandémie, elle qui a fait le pari de maintenir le tournoi à New York, ville la plus touchée par le COVID-19. La propagation est aujourd'hui mieux contenue.
"Nous sommes conscients de l'énorme responsabilité d'accueillir l'un des principaux événements sportifs mondiaux en ces temps difficiles, et nous le ferons de la manière la plus sûre possible", a indiqué l'instance, avant que les détails de son plan ne sortent dans les médias.
Un mois à New York
Ainsi, l'US Open sera amputé des qualifications en simple et le tableau de doubles sera réduit de 64 paires à 32.
Le Masters 1000 de Cincinnati a en outre été déplacé du 22 au 28 août à Flushing Meadows, pour l'enchaîner avec le Majeur, afin de concentrer les joueurs à New York pendant presque un mois.
Reste à savoir si les autres tournois de la tournée estivale sur dur en Amérique du Nord seront maintenus. ATP et WTA doivent en principe communiquer mercredi sur le calendrier de reprise.
En attendant, le maintien de l'US Open a de quoi soulager l'USTA, qui vient d'engager une restructuration ayant abouti au licenciement de 110 employés. Sans public, les revenus seront moindres mais compensés par ceux provenant des droits télévisés.
Selon les protocoles prévus, les joueurs auront le choix entre être logés dans un hôtel où deux chambres doubles leur seront réservées, ou bien louer une maison à leurs frais, en dehors de Manhattan. Ils pourront donc être accompagnés par trois membres de leur entourage.
De quoi rendre bien moins "extrêmes" les conditions ainsi qualifiées la semaine passée par Novak Djokovic, qui avait jugé "impossible" de s'y rendre sans son staff complet.
Décision "égoïste" pour Kyrgios
S'agissant des tests du COVID-19, les joueurs devront en effectuer un avant leur départ et tout au long de leur séjour, à raison de un à deux par semaine. Prises de températures quotidiennes, port de masques, distanciation sociale seront de rigueur.
De quoi convaincre Djokovic et Rafael Nadal, qui a estimé début juin impossible de "reprendre tant que la situation n'est pas entièrement sûre" ? Les jours prochains le diront, alors que dans leur équation, s'ajoute Roland-Garros et la perspective d'un enchaînement compliqué.
Rafael Nadal pose avec le trophée de l'US Open après sa victoire en finale sur le Russe Daniil Medvedev à New York le 8 septembre 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En l'absence de Roger Federer, qui a tiré un trait sur 2020 après avoir été réopéré du genou droit, il semble tout de même difficile d'imaginer l'Espagnol rater une opportunité de remporter à New York son 20e Grand Chelem et ainsi revenir à hauteur du Suisse. Idem pour Djokovic, qui peut s'approcher d'eux avec un potentiel 18e titre.
"Bien sur que les gens qui vivent aux US poussent pour la tenue de l'US Open", a réagi l'Australien Nick Kyrgios sur son compte Tweeter, en dénonçant une décision "égoïste". Avant d'ironiser : "Je préparerai ma combinaison (de protection, ndlr) Hazmat lorsque je voyagerai d'Australie, puis je devrai me mettre en quarantaine pour deux semaines à mon retour."
Loin de ces considérations, la Tchèque Petra Kvitova, double lauréate de Wimbledon, estime que de nombreux joueurs joueront l'US Open pour raisons financières.
"Pour être honnête, je n'ai pas envie d'y aller... Nous ne pourrons rien y faire d'autre. Et, surtout, nous jouerons sans fans", a-t-elle confié à un média tchèque. "Mais on peut y gagner de l'argent après une longue période et je pense que beaucoup iront là-bas".
A contrario, sa compatriote Karolina Pliskova, numéro 3 mondiale, a souligné "l'importance de recommencer à jouer". "Si nous restons à la maison en attendant la situation idéale, nous pouvons attendre pour toujours".
AFP/VNA/CVN