>> Présidentielle : Lula a voté et veut que le Brésil "revienne à la normalité"
>> Présidentielle au Brésil : Lula et Bolsonaro qualifiés pour le second tour
>> Brésil : Lula gagnerait la présidentielle 53%-47% contre Bolsonaro, selon un sondage
L'ancien président brésilien Lula da Silva (gauche) et l'actuel président brésilien Jair Bolsonaro. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le pays d'Amérique latine aux dimensions continentales se prépare à cette échéance depuis mars 2021, lorsque la Cour suprême avait permis à Luiz Inacio Lula da Silva de faire un come-back politique en annulant les condamnations controversées qui l'avaient envoyé 18 mois en prison pour corruption.
Lula, qui a fêté ses 77 ans jeudi 27 octobre, a beau être le favori des sondages depuis des mois, l'écart s'est resserré avec Bolsonaro, 67 ans, qui a obtenu un meilleur score que prévu au premier tour (43% contre 48%).
A deux jours du vote, les analystes n'excluent pas que la 6e campagne présidentielle de l'inoxydable fondateur du Parti des travailleurs (PT) échoue au poteau.
Selon le dernier sondage jeudi 27 octobre de l'Institut de référence Datafolha, l'ancien syndicaliste est crédité de 53% des votes exprimés, contre 47% pour Bolsonaro.
Les deux candidats, qui se détestent, se retrouvent vendredi soir pour un dernier débat télévisé qui promet d'être très tendu.
"Cette course va se terminer sur le fil", prédit Brian Winter, rédacteur en chef de Americas Quarterly, "chaque vote va compter, je ne parierais pas sur le résultat".
Bolsonaro a bénéficié d'une dynamique après ce premier tour rassurant pour lui. Ses alliés ont par ailleurs fortement progressé aux élections des gouverneurs et aux législatives qui se déroulaient parallèlement au 1er tour de la présidentielle, le 2 octobre.
Quel que soit le nom du nouveau président élu pour quatre ans, il devra gouverner avec une droite radicale plus puissante.
Mais Bolsonaro semble avoir douté de sa victoire ces derniers jours, relançant ses attaques contre le système électoral brésilien "frauduleux" qu'il avait mises en sourdine.
Il n'acceptera le résultat des élections que s'"il ne se passe rien d'anormal", a-t-il prévenu récemment.
Il vient de lancer une offensive sur des irrégularités présumées dans la diffusion de propagande électorale à la radio qui auraient desservi sa campagne, privée selon lui de la diffusion de quelque 150.000 spots. Mais le Tribunal supérieur électoral (TSE) a rejeté mercredi 26 octobre sa demande d'enquête.
AFP/VNA/CVN