La main sur le cœur, les nouveaux policiers parmi lesquels 20% des femmes ont entonné l'hymne national sur la place Sainte-Sophie, dans le centre de Kiev, avec le président Petro Porochenko, le Premier ministre Arseni Iatseniouk, le maire de Kiev Vitali Klitschko et l'ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt.
Des officiers de police à Kiev le 4 juillet 2015. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Croyez-moi, votre tâche ne sera pas plus facile que celle des soldats dans le Donbass", où les troupes ukrainiennes prooccidentales combattent depuis avril 2014 les séparatistes prorusses dans un conflit qui a fait plus de 6.500 morts, a lancé M. Porochenko devant les nouveaux policiers en uniforme noir avec des insignes flambant neufs brillant au soleil.
"La principale zone à risque n'est pas celle où sifflent les balles, mais là où bruissent les billets", a-t-il poursuivi en faisant allusion à la corruption de la police de la route connue pour extorquer des pots-de-vin.
Après le lancement de la réforme à Kiev, les unités similaires devront apparaître à Odessa (sud), Kharkiv (est) et Lviv (ouest). Cette réforme est supervisée par la vice-ministre de l'Intérieur Eka Zgouladzé, une Géorgienne naturalisée Ukrainienne convaincue que les policiers dans la rue sont "la base" du système étatique. Elle avait été en charge de la réforme similaire menée avec succès dans la Géorgie du président réformateur prooccidental Mikheïl Saakachvili, lui-même nommé récemment gouverneur de la région ukrainienne d'Odessa.
"Je leur fais entièrement confiance. Ils sont forts, ils vont réussir", a déclaré Mme Zgouladzé interrogée par l'AFP après la cérémonie à Kiev.
Sélectionnés sur plus de 33.000 candidats, les 2.000 policiers ont été entraînés par des policiers Américains. Les États-Unis ont déboursé 15 millions de dollars pour cette réforme et d'autres pays comme le Japon, l'Australie ou le Canada y ont également contribué.