>>Trump annule sa rencontre avec Poutine
>>Crise avec Moscou: Kiev demande à l'OTAN de dépêcher des navires en mer d'Azov
>>Donald Trump espère que le contentieux entre l'Ukraine et la Russie "va se résoudre"
Patrouille de la garde nationale ukrainienne à Kiev, le 30 novembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Au cours d'une réunion consacrée à la sécurité, le chef des gardes-frontières ukrainiens Petro Tsiguikal a annoncé que l'accès à l'Ukraine serait désormais "limitée pour les étrangers, en premier lieu pour les citoyens de la Fédération de Russie âgés de 16 à 60 ans de sexe masculin".
Cette "limitation", qui s'appliquera "sauf pour des raisons humanitaires explicitement spécifiées" selon le président ukrainien Petro Porochenko, risque de peser sur la vie quotidienne de milliers de personnes vivant dans le Nord et l'Est de l'Ukraine, où les familles disséminées de part et d'autre de la frontière sont nombreuses.
Selon un responsable du Service des frontières du Bélarus, cité par Interfax, 144 Russes tentant d'entrer en Ukraine en passant par le Bélarus - les vols directs étant interdits actuellement - auraient été renvoyés au Bélarus.
Moscou n'a pas pris de pincettes pour dénoncer cette mesure, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova condamnant les "gestes sauvages du gouvernement" ukrainien et dénonçant un État "complètement dysfonctionnel".
Elle a laissé entendre que la Russie ne prendrait pas de mesures en réciprocité, sous peine que la situation ne dégénère en "folie" et en "effondrement".
Les tensions avec Moscou sont très vives depuis l'arraisonnement, dimanche 2 décembre au large de la Crimée, par les gardes-côtes russes de trois bateaux militaires ukrainiens, à la suite duquel M. Porochenko a mis en garde contre "la menace d'une guerre totale" avec la Russie.
Mercredi 28 novembre, la loi martiale a été introduite pour 30 jours dans dix régions frontalières du pays et les régions côtières des mers Noire et d'Azov.
AFP/VNA/CVN