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Des avions de Lufthansa garés sur l'aéroport de Munich. |
Photo : AFP/NA/CVN |
Le groupe allemand Lufthansa prévoit pour les trois prochains mois une hausse du trafic à 50% du niveau d'avant-crise ainsi qu'un retour aux bénéfices pour la première fois depuis mars 2020.
Conséquence "d'une hausse des réservations et du nombre de passagers" encouragées par des "assouplissements dans les restrictions de voyage", l'entreprise a affiché entre avril et juin un résultat net de -756 millions d'euros contre -1,5 milliard sur cette période l'année dernière, selon un communiqué.
"Pour le seul mois de juin, les réservations ont été multipliées par deux comparé au début du trimestre", explique la compagnie allemande, qui englobe aussi Austrian Airlines, Swiss et Brussels Airlines.
L'impact du variant Delta sur le transport aérien est moindre que dans d'autres branches, étant donné que "les restrictions dépendent presque tout le temps de tests ou de la vaccination" contrairement aux quarantaines qui sont "compliquées", a relevé le patron du groupe Carsten Spohr.
Important pilier de la reprise: le trafic transatlantique est redevenu malgré de sévères restrictions la liaison long-courrier "la plus importante et profitable", selon M. Spohr.
Les États-Unis, dont les frontières restent fermées à de très nombreux voyageurs étrangers, projettent de les rouvrir à terme aux personnes pleinement vaccinées, a fait savoir mercredi 4 août un responsable de la Maison-Blanche, sans donner de calendrier.
"La réouverture des voyages transatlantiques n'est qu'une question de temps", a estimé M. Spohr. Lufthansa prévoit que l'assouplissement par les États-Unis sera effectif d'ici fin septembre. "J'espère, et je pense, que ça arrivera avant", a-t-il ajouté.
Le groupe, sauvé de la faillite par l'État allemand, traverse une vaste restructuration qui passe par une réduction du nombre d'avions dans la flotte. 30.000 emplois sur 138.000 ont déjà été supprimés, entraînant 1,1 milliard d'euros d'économies sur 1,8 milliards visés.
Cela inclus le départ de quelque 7.500 personnes avec la récente vente de la filiale de catering (traiteur) LSG.
Une mesure "qui fait très mal, mais qui est nécessaire pour la sauvegarde des 100.000 emplois restants", a commenté M. Spohr.
AFP/VNA/CVN