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Le musée du Louvres, avec la pyramide de l'architecte Ieoh Ming Pei, le 23 juin. |
"Nous avons déjà perdu plus de 40 millions d'euros : billetterie, location d'espaces, revenus divers", a dit à la presse M. Martinez. Le reste, qui fait l'objet de projections, "va dépendre de la fréquentation de cet été, de cet automne".
"Nous allons traverser trois ans de fréquentation moindre", a prédit le patron du plus grand musée du monde, qui table sur la "médiation" renforcée auprès des publics français, d'abord parisiens et franciliens, pour relancer la fréquentation.
"Nous perdons 80 % de notre public. 75% de nos visiteurs sont d'origine étrangère. On va avoir au mieux 20/30 % de notre public de l'été (précédent) : entre 4/5.000 et 10.000 visiteurs par jour au maximum" cet été, a-t-il évalué.
Le musée travaille avec le ministère de la Culture à un "plan de transformation" qui sera accompagné d'une "demande d'aide financière" à l'État qui est déjà son "premier mécène". "Nous devons être au rendez-vous en 2023/2024 et préparer les Jeux olympiques. Ouvrir plus d'heures, plus de salles, c'est le pari de 2024", a résumé le directeur.
Le site Internet, dont la fréquentation a été multipliée par dix, "sera complètement revu l'an prochain" et "la mise en ligne de toutes les collections" est prévue. Il faut plus d'"éditorialisation", de "scénarisation", des "récits", a-t-il insisté. Les contenus seront en français et aussi en anglais.
Des visites "mini-découverte" gratuites et sans réservation d’une vingtaine de minutes jusqu'au 20 septembre, sont mises en place : 23.000 participants sont attendus. De même des "vacances apprenantes", visites guidées gratuites à destination des jeunes (écoles ouvertes, lycées professionnels...) 3.600 pourront en bénéficier.
"La médiation, c'est ce qui fait le succès du Louvre-Lens" dans une région des Hauts-de-France culturellement défavorisée, a remarqué le directeur. Ici, "le palais impressionne" certains publics et il "faut dédramatiser le rapport à la collection", a déclaré Jean-Luc Martinez, lui-même issu d'un milieu modeste. Il a rappelé que le musée est gratuit pour les moins de 26 ans.
Évoquant les mois de confinement, M. Martinez a reconnu qu'il lui avait fallu gérer "un jeu de chaises musicales d'une complexité énorme", avec "800 œuvres hors du musée". Et aussi "rapatrier des gens qui étaient par exemple en Égypte et en République de Corée".
AFP/VNA/CVN