L'otage suisse enlevée le 15 avril à Tombouctou, dans le Nord du Mali, a été libérée le 24 avril dans la région et remise par des islamistes aux autorités du Burkina Faso, qui l'ont évacuée à bord d'un hélicoptère. Arrivée dans un pick-up à 13h32 (locales et GMT) avec des hommes enturbannés et lourdement armés, Béatrice Stockly, en robe et turban noirs mais le visage découvert, a ôté cette tenue aussitôt après avoir pris place dans l'hélicoptère parti dans la matinée de Ouagadougou pour la récupérer. À bord de l'appareil, le chef d'état-major particulier du président burkinabè Blaise Compaoré, le général Gilbert Djindjéré, était venu la chercher en compagnie de deux représentants du ministère suisse des Affaires étrangères. Auparavant, le militaire a échangé longuement sous une tente en plein désert avec Sanda Boumama, qui s'est présenté comme porte-parole local du chef du groupe islamiste armé Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly. Les deux hommes ont assuré qu'aucune rançon n'avait été versée : "on n'a rien demandé", a affirmé l'islamiste. L'état de santé de l'ex-otage "est bon, compte tenu des circonstances", ajoute le ministère suisse des Affaires étrangères dans un communiqué.
AFP/VNA/CVN