L'opinion publique condamne les violations du droit international par la Chine en Mer Orientale

Suite à l'adoption par la Chine de la Loi sur les garde-côtes, qui est entrée en vigueur le 1er février, les actions de la Chine en Mer Orientale ces derniers temps ont suscité une inquiétude particulière de l'opinion internationale.

>>Des responsables américains et philippins discutent des activités chinoises en Mer Orientale

Un soldat en garde à l'île Sinh Tôn Dông dans l'archipel de Truong Sa.
Photo : VNA/CVN

Le fait que la Chine a déployé plus de 200 navires pour opérer à proximité des îles de Sinh Tôn (Sin Cowe) dans l’archipel de Truong Sa (Spratly) du Vietnam est un acte marquant une escalade inquiétante en Mer Orientale. De nombreux pays ont exprimé leur inquiétude face aux mesures ci-dessus et ont exigé que la Chine retire immédiatement ses navires de cette zone maritime et met fin à l'agression.

La porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, Lê Thi Thu Hang, a affirmé : "les activités des navires chinois dans les eaux de l’île de Sinh Tôn Dông (Grierson Reef) dans l’archipel de Truong Sa portent atteinte à la souveraineté vietnamienne et à la règlementation de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (UNCLOS). Cet acte va à l’encontre de la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), complique la situation et risque d’affecter les négociations entre l'ASEAN et la Chine pour parvenir à un Code de conduite en Mer Orientale".

Le ministère philippin des Affaires étrangères a émis une note pour protester contre les actions de la Chine, soulignant que la présence écrasante de navires chinois dans les eaux des îles de Sinh Tôn avait causé une atmosphère d'instabilité et avait montré la négligence de la Chine de ses engagements en faveur de la paix et la stabilité dans la région.

Respecter le droit international

Lors d'une rencontre avec les ministres indonésiens de la Défense, Prabowo Subianto, et des Affaires étrangères Retno Marsudi en visite au Japon pour participer au Dialogue stratégique 2 + 2 le 30 mars, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a exprimé sa profonde préoccupation face aux récentes actions chinoises dont l’adoption de la nouvelle Loi sur les garde-côtes, tout en soulignant l’importance du maintien d’un ordre maritime libre et ouvert sur la base du droit international.

Auparavant, lors de la réunion annuelle dans le cadre du "Mécanisme de liaison maritime et aérienne" entre les agences de défense du Japon et de la Chine, le directeur général adjoint chargé de la politique de défense au sein du ministère japonais de la Défense, Taro Yamato a estimé que l'augmentation des activités tendues par la Chine dans la Mer Orientale et la Mer de Chine orientale ces derniers temps avait nui aux intérêts légitimes des parties prenantes, y compris le Japon.

Un colloque international sur la Mer Orientale tenu en 2020 en Allemagne.
Photo : VNA/CVN

Sur Twitter, l'ambassadeur du Japon aux Philippines, Koshikawa Kazuhiko, a souligné que "la question de la Mer Orientale était directement liée à la paix, à la stabilité et constituait la préoccupation commune de toutes les parties. Le Japon s'oppose avec véhémence à toutes actions qui augmenterait les tensions, soutient l'application du droit en mer et coopère avec la communauté internationale pour protéger des mers libres, ouvertes et pacifiques".

L'ambassadeur d’Australie aux Philippines, Steven Robinson, s’est également déclarée opposé à toute action qui fait monter les tensions dans cette zone maritime internationale, appelant les pays à respecter le droit international.

Selon le professeur Jay Batongbacal, directeur de l’Institut des affaires maritimes et du droit de la mer de l’Université des Philippines, la principale préoccupation est que la Chine pourrait se préparer à occuper cette zone pour construire une autre île artificielle, comme auparavant.

Pour Gregory B. Poling, directeur du programme pour l'Asie du Sud-Est et de l'Initiative pour la transparence maritime en Asie (AMTI) du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS), cette armada de quelque 200 navires chinois constitue une menace militaire.

Collin Koh, chercheur de l’Université des technologies de Nanyang de Singapour, a déclaré que les actions de Chine faisaient monter les tensions en Mer Orientale.

Violer de manière flagrante la souveraineté

Peter Dutton, ancien directeur du China Maritime Research Institute de l’US Naval War College, a pour sa part déclaré que la Chine voulait faire pression sur les pays côtiers.

On peut dire que les actions récentes de la Chine en Mer Orientale continuent de remettre en cause le droit international et de violer de manière flagrante la souveraineté et les droits souverains d'autres pays.

En 2016, la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye a décidé de rejeter les revendications irrationnelles de la Chine en Mer Orientale.

Etant que membres responsables de la communauté internationale, les pays doivent respecter le droit international. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM) joue un rôle dans la création du cadre juridique pour éliminer et régler les litiges maritimes.

Le fait que la Chine ne respecte pas les dispositions ou obligations de cette convention viole le droit international, ayant un impact négatif sur la paix, la stabilité et le développement de la région.


VNA/CVN

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