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L'Opéra de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce sera la première fois que l'institution tricentenaire monétisera ses productions sur une plateforme numérique. Il y a une semaine, elle a testé ce modèle avec une diffusion payante (4,49 euros) d'une soirée de danse via Facebook (au total 8.500 spectateurs).
La crise sanitaire "nous conduit à nous adapter et à nous réinventer", a affirmé vendredi 20 novembre le directeur général de l'Opéra Alexander Neef, lors de sa première conférence de presse (via Zoom) depuis sa prise de fonction le 1er septembre. "Nous voulons permettre à des publics plus larges d'accéder à la programmation via une diffusion numérique".
La plateforme, qui devrait être baptisée "L'Opéra chez soi", va être lancée début décembre, en mode expérimental, avec notamment une diffusion payante d'une captation du ballet "La Bayadère" à la mi-décembre. Les tarifs n'ont pas encore été fixés mais l'Opéra précise qu'ils seront "modérés" pour permettre un plus grand nombre d'y assister.
L'idée est "de trouver un modèle économique qui permet (...) de répondre aux craintes exprimés par les artistes invités, par les artistes maison et par des producteurs que la diffusion gratuite dévalorise le produit créatif et leur interprétation de l'œuvre", a expliqué Martin Ajdari, le numéro 2 de l'Opéra, lors du point de presse.
Au premier confinement, 13 opéras et 8 ballets diffusés gratuitement par l'Opéra avait attiré 2,5 millions de vues sur les réseaux sociaux.
Outre un catalogue qui doit puiser dans les captations faites depuis 2012, la nouvelle plateforme proposera des ateliers et des masterclass avec le Ballet, l'Académie, l'orchestre et l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris.
"On n'est pas en train de substituer l'offre en ligne à une offre +live+, cette expérience est irremplaçable artistiquement et commercialement", a précisé M. Ajdari.
AFP/VNA/CVN