>>L'OPEP retrouve ses partenaires pour une difficile baisse de la production
>>Pétrole: Washington "pas en position" de dicter sa conduite à l'OPEP, selon le ministre saoudien
Le ministre russe de l'Énergie, Alexander Novak (à l'écran), lors de la réunion de l'OPEP, le 7 décembre à Vienne, en Autriche. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Cet objectif, attendu fébrilement par les marchés, sera réparti à hauteur de 800.000 barils quotidiens pour les quatorze pays de l'OPEP de 400.000 pour ses dix partenaires dont la Russie, a précisé l'organisation lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à son siège de Vienne.
La réduction, correspondant à un peu plus de 1% de la production mondiale, est destinée à rééquilibrer le marché et à enrayer la chute des cours, qui ont dévissé de 30% en deux mois dans un contexte de surproduction chronique.
Après une semaine difficile, au rythme des négociations délicates entre les producteurs, le prix du baril de Brent pour livraison en février s'est redressé, prenant 1,61 dollar, ou 2,68%, pour clôturer à 61,67 dollars. Le WTI américain pour livraison en janvier s'est apprécié pour sa part de 1,12 dollar, ou 2,18%, pour finir à 52,61 dollars.
La récente chute des prix était favorable aux consommateurs et bien perçue du président Donald Trump qui veut ménager les automobilistes américains. Mais les grands exportateurs mondiaux dépendants des revenus pétroliers, au premier rang desquels l'Arabie saoudite et la Russie, espèrent renverser la tendance.
La baisse "devrait aider le marché à atteindre un équilibre plus tôt", a salué le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, dont le pays est le deuxième producteur mondial, reconnaissant que les discussions avaient été "complexes".
Il aura fallu deux jours de réunions officielles aux différents poids lourds pour accorder leurs violons au sein de cette alliance nouée en 2016 entre l'OPEP et dix autres producteurs.
Les pourparlers butaient sur la répartition des quotas de baisse, chaque producteur réclamant des efforts à ses partenaires.
La Russie estimait qu'il lui était "difficile" de réduire son offre en plein hiver compte-tenu des besoins du pays à cette période.
L'Arabie saoudite, troisième producteur mondial, doit pour sa part faire face à la pression américaine, à un moment où le royaume est affaibli par les répercussions diplomatiques de l'affaire Khashoggi.
Donald Trump avait exigé mercredi 5 décembre de l'OPEP, qui pompe le tiers du brut mondial, qu'elle maintienne sa production à un niveau élevé. Le ministre saoudien de l'Énergie, Khaled al-Faleh, a répondu que la hausse récente de la production saoudienne, parfois interprétée comme un geste à l'égard de Washington, "n'était pas politique".