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Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, devant le Conseil de sécurité. |
Photo ONU/CVN |
"Je félicite des Forces de défense israéliennes (IDF) tout comme les Forces armées libanaises pour leur engagement déclaré (...) et leur intention de maintenir le calme actuel le long de la Ligne bleue (frontière entre les deux pays) et d'éviter toute escalade. Toutefois, le potentiel d'erreur de calcul ne doit pas être sous-estimé", a indiqué M. Lacroix devant le Conseil de sécurité. "Il a été rappelé aux parties que les activités de provocation le long de la Ligne bleue et le durcissement des rhétoriques contribuent à un environnement de risque accru", a-t-il dit.
Depuis la découverte des tunnels et les opérations des IDF pour les détruire, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a confirmé l'existence de quatre tunnels au sud de la Ligne bleue, selon M. Lacroix. Les évaluations techniques de la FINUL ont également déterminé qu'au moins deux de ces tunnels traversaient la Ligne bleue et constituaient des violations de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il indiqué.
Une investigation complète pour déterminer les trajectoires et points d'origine des tunnels identifiés est une tâche complexe. Ces tunnels sont situés entre 29 et 46 mètres sous terre, difficiles à détecter et se trouvent à proximité des zones sensibles pour les deux parties, a indiqué le chef des opérations de paix de l'ONU.
Bien qu'ils constituent une infraction grave à la Résolution 1701, ces tunnels ne semblent pas jusqu'à présent présenter de points de sortie du côté israélien, selon ce responsable.
La FINUL agit de manière avisée pour achever les investigations sur ces tunnels, avec des équipes techniques sur le terrain, et pour collaborer avec Israël et avec le Liban en vue de s'assurer que tous les tunnels enfreignant effectivement la Résolution 1701 soient éliminés de manière définitive et sûre, a fait valoir M. Lacroix.
"C'est une question de grave préoccupation. Les Nations unies, y compris leur siège (à New York) ont demandé aux autorités libanaises d'assurer des mesures de suivi en accord avec les responsabilités du gouvernement libanais en application de la Résolution 1701. La FINUL a demandé aux autorités libanaises de travailler avec la mission pour identifier et éliminer tous les tunnels qui pourraient traverser la Ligne bleue depuis le Liban, en violation de la Résolution 1701".