>>Le monde paie "un prix horrible" pour sa dépendance aux énergies fossiles
>>En Allemagne, la laborieuse réouverture des centrales à charbon
L'entrepôt à charbon de la centrale de Moorburg, à Hambourg (Nord), le 25 août. |
La Haute-Commissaire par intérim, Nada Al-Nashif, a achevé son discours d'ouverture de la 51e session du Conseil des droits de l'homme en évoquant rapidement les conséquences énergétiques de la crise en Ukraine.
"Face à la flambée des prix de l'énergie, qui menace de toucher les plus vulnérables à l'approche de l'hiver, certains États membres de l'UE se tournent vers des investissements dans les infrastructures et l'approvisionnement en combustibles fossiles", a-t-elle fait remarquer.
"Si cette impulsion est compréhensible, je demande instamment à l'UE et à ses États membres de prendre en considération les conséquences à long terme d'un renforcement des infrastructures liées aux combustibles fossiles", a-t-elle poursuivi.
L'Europe est touchée de plein fouet par la hausse des cours mondiaux de l'énergie, d'abord alimentée par la reprise post-COVID, puis par le conflit en Ukraine, qui fait aujourd'hui craindre des pénuries avec l'arrêt progressif des livraisons de gaz russe. En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie.
Certains pays, dont l'Allemagne, ont notamment annoncé un recours accru au charbon.
Mme Al-Nashif a au contraire appelé les Européens à accélérer le développement des projets d'efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
"Il n'y a pas de place pour le retour en arrière face à la crise climatique actuelle", leur a-t-elle rappelé.
Le 28 juillet, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution reconnaissant le droit des êtres humains à un environnement propre, sain et durable.
Ce vote faisait suite à l'adoption en 2021 par le Conseil des droits de l'homme d'une résolution pour la reconnaissance universelle du droit humain à un environnement sain.
AFP/VNA/CVN