Mme Angèle Bonané lors du forum «Vietnam-Afrique-Moyen-Orient, nouveau partenariat pour le développement», le 7 septembre à Hanoi. |
Photo : Huong Giang/CVN |
Quel rôle joue l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans la promotion de la coopération tripartite Vietnam – Afrique – Moyen-Orient ?
En ce qui concerne la coopération tripartite entre l’Afrique, la sous région du Mékong - dont le Vietnam fait partie -, nous avons mis en place à partir de 2008 un projet, après un forum organisé avec le Cambodge, le Laos et le Vietnam à Siem Reap au Cambodge cette même année. Ce forum a permis aux institutionnels et opérateurs économiques de retenir un certain nombre de choses. D’une part, l’intensification des échanges avec la mise en place d’informations commerciales et techniques qu’ils n’ont pas entre eux. D’autre part, en ce qui concerne l’organisation d’activités comme les rencontres entre acheteur/vendeur, les missions commerciales que nous facilitons, nous amenons par exemple le Vietnam au Cameroun ou en Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau au Vietnam, la République centrale africaine également pour nouer des contacts commerciaux et institutionnels. Nous facilitons également, en terme de coopération tripartite, une meilleure installation de statut diplomatique, facilitant la délivrance de visa et le transport entre les opérateurs et les institutionnels. Par ailleurs, des accords de coopération tripartite sont signés, comme ces trois accords entre l’Afrique centrale et le Vietnam, la Côte d’Ivoire et le Vietnam, le dernier étant en cours entre le Cameroun et le Vietnam. Une mission commerciale du Vietnam est également en préparation. Nous facilitons les rencontres, les activités et rapprochons ces trois régions.
Quelle analyse faîtes-vous de cette coopération tripartite ?
Il est évident que différents obstacles ne facilitent pas cette coopération. Il y a la distance, les différences de cultures. Par contre, il y a un certain nombre de similitudes qui nous rapprochent beaucoup. Par exemple : le climat, la consommation de produits alimentaires similaires, la production de produits comme la noix de cajou, la consommation de riz (l’Afrique en consomme beaucoup) et ce qu’on doit faire fondamentalement, lorsque l’on a des difficultés, c’est-à-dire mettre en place des activités qui permettent de faciliter la levée des obstacles à la coopération tripartite.
L’Afrique et le Moyen-Orient sont des marchés potentiels pour les produits aquatiques du Vietnam. |
Quelles sont les actions que projette de mener l’OIF pour renforcer cette coopération ?
L’OIF est en train de mettre en place un nouveau projet qui s’appelle «Coopération tripartite jusqu’à demain», où des pays s’associent et où l’OIF vient faciliter les négociations pour l’octroi de fonds avec d’autres bailleurs comme la FAO, le PNUD... L’OIF vient également faciliter le rapprochement de ces pays à travers la mise en place d’un réseau du développement de secteur agricole pour l’autosuffisance alimentaire, la santé, etc. Voilà ce qu’on essaie de faire. Un nouveau projet a été monté pour cela depuis juin 2008, par notre Conseil permanent de la Francophonie.
Propos recueillis par Huong Giang/CVN