>>La Chine et l'UE sont convenues de sauvegarder l'accord sur le nucléaire iranien
>>L'Iran menace l'Europe de nouveaux désengagements de l'accord sur le nucléaire
>>L'Iran met les Européens en garde, le dialogue se poursuit
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré lundi 5 août que l'Iran exigeait de pouvoir vendre au moins 2,8 millions de barils de pétrole par jour dans le cadre de l'accord sur le nucléaire de 2015. Le président iranien Hassan Rohani a communiqué cette demande aux signataires européens de l'accord sur le nucléaire, ou Plan d'action global conjoint (JCPOA), a indiqué M. Zarif lors d'une conférence de presse. "Les ventes de pétrole de l'Iran doivent retrouver le niveau qu'elles atteignaient en mai 2018, au moment où les États-Unis se sont retirés du JCPOA", a-t-il déclaré. Les exportations de pétrole iraniennes ont en effet connu un net recul depuis que le président américain Donald Trump a décidé en mai 2018 de se retirer du JCPOA et d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran. Les parties européennes doivent également tenir leurs promesses concernant le retour des pétrodollars iraniens après les ventes de pétrole, a affirmé M. Zarif. Il a ajouté que si les signataires de l'accord ne réussissaient pas à protéger les intérêts économiques iraniens, Téhéran prendrait de nouvelles mesures pour réduire ses engagements en matière de nucléaire. L'Iran a en effet récemment renoncé à une partie des obligations spécifiées par l'accord sur le nucléaire. Pour sécuriser ses échanges commerciaux avec l'Iran et contourner les sanctions américaines, l'Union européenne (UE) a annoncé en janvier la création d'un canal de paiement spécial avec l'Iran, l'Instrument de soutien aux échanges commerciaux (INSTEX). Téhéran a cependant déclaré que ce mécanisme manquait d'efficacité pour fournir des pétrodollars à l'Iran.
Xinhua/VNA/CVN