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Dans un document appuyant une plainte de la Chambre américaine du Commerce contre le gouvernement, quelque 50 entreprises et organisations affirment que le gel des cartes vertes et de certains visas de travail "va freiner l'innovation, entraver la croissance et au final nuire de façon irréparable aux travailleurs, aux entreprises et à l'économie américaine en général".
Les visa H-1B très utilisés dans le secteur des hautes technologies sont particulièrement cruciaux, assurent-elles.
Les géants de la tech ont décidé de se faire ainsi entendre via un "amicus curiae", qui permet à un acteur non partie d'un litige d'intervenir dans la procédure pour aider une instance juridique à prendre sa décision.
Donald Trump a assuré qu'il voulait aider les travailleurs américains, confrontés à la forte hausse du chômage (10,2% de la population active en juillet contre 3,5% en février), liée à la pandémie.
Mais la Silicon Valley, berceau de start-up et licornes devenues des leaders planétaires, dépend lourdement des immigrants qualifiés pour répondre à la forte demande en ingénieurs, spécialistes des données, développeurs informatiques, etc.
"Depuis des décennies, les sociétés américaines ont accueilli des milliers de travailleurs motivés et ultra-qualifiés venus de l'étranger via des programmes de visas temporaires", rappellent les signataires.
Les visas H-1B sont octroyés chaque année à 85.000 personnes. Le décret signé en juin met aussi en pause les visas L, utilisés par les multinationales pour transférer leurs propres employés, la plupart des visas J utilisés pour les étudiants-chercheurs et d'autres visas de travail.
Ces programmes ont permis "d'attirer les meilleurs talents, y compris des ingénieurs, des docteurs, des banquiers, des chercheurs, des développeurs informatiques et des dirigeants dans les technologies - au moment où la compétition mondiale pour attirer les meilleurs est de plus en plus forte", font valoir les organisations.
Elles soulignent que des présidents issus des deux partis politiques ont fait l'éloge de ces visas dans le passé.
À l'annonce de Donald Trump, de nombreux dirigeants de groupes et filiales de la Silicon Valley eux-mêmes issus de l'immigration s'étaient indignés sur Twitter.
"Dans mon expérience, ces compétences (technologiques) permettent de créer des emplois", avait ainsi réagi Elon Musk, le patron de Tesla né en Afrique du Sud, "pas du tout d'accord" avec la décision présidentielle.