>>Les fruits vietnamiens conquièrent les marchés étrangers
>>Le Vietnam cherche à stimuler les investissements dans l’agriculture
>>Accélérer la coopération dans l’agriculture biologique
la production,
une priorité
Lê Quôc Doanh, vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural
Ces cinq dernières années, notre pays a affronté plusieurs difficultés et défis, résultant notamment des changements climatiques et des problèmes de sécurité alimentaire, lesquels ont eu une incidence sur la progression de notre intégration à l’économie mondiale comme sur la compétitivité de nos produits agricoles.
Afin de restructurer l’agriculture, on doit d’abord améliorer les conditions de vie des agriculteurs en leur fournissant de nouvelles technologies. Nous organisons donc des formations à de nouvelles technologies et les encourageons à les appliquer dans le cadre de substitutions culturales en liaison avec l’adaptation aux changements climatiques, dans le but d’améliorer le rendement des cultures comme la qualité des aliments. Parallèlement, nous poursuivons l’édification d’une Nouvelle ruralité.
Ensuite, il faut régler des problèmes concernant nos principaux produits agricoles comme le riz, le café, le poivre, les crevettes, les poissons pangasius. Pendant la période 2013-2016, et grâce à un budget de 4.150 milliards de dôngs, de nouvelles variétés à rendement élevé ont été créées par des organismes de recherche en riziculture. Par exemple, aujourd’hui, plus de 70% des cultures rizicoles du delta du Mékong sont plantées de nouvelles variétés créées par l’Institut de recherche sur le riz du delta du Mékong. Dans l’élevage, nous continuons de développer de nouvelles races en nous basant sur les meilleurs gènes bovins, porcins et avicoles.
Enfin, nous veillons à d’autres conséquences de l’évolution du climat, notamment en ce qui concerne les parasites agricoles, le rendement des cultures rizicoles. Nous généralisons de plus en plus l’emploi de nouvelles technologies de télécommunications qui sont devenues aujourd’hui d’incontournables assistants pour les agriculteurs.
Faire appel aux hautes technologies
K’Pa Thuyên, vice-président du Comité populaire de Gia Lai
Située dans les hauts plateaux du Centre, la province de Gia Lai a de grands potentiels fonciers comme humains. Considérée comme le premier secteur de l’économie provinciale, l’agriculture doit particulièrement se développer et l’application des innovations technologiques est un passage obligé pour nous. Dans un futur proche, nous nous consacrerons au renforcement de l’utilisation de variétés plus avantageuses comme, par exemple, celles de café TR et TRS1 à la qualité et au rendement supérieurs.
Nous allons, en particulier, augmenter la superficie de culture de canne à sucre, en recourant également aux progrès scientifiques. Simultanément, nous choisirons les technologies d’irrigation qui évitent les gaspillages d’eau. Dans les années à suivre, les produits agricoles principaux de Gia Lai devront satisfaire aux normes de bonnes pratiques agricoles du Vietnam (Viet GAP) et du monde (Global GAP).
Face aux menaces de pénurie d’eau, l’agriculture nationale est appelée à appliquer des technologies d’irrigation efficaces. |
Un développement intelligent est nécessaire
Nguyên Xuân Kiêu, vice-directeur du Centre de l’hydraulique des provinces montagneuses du Nord (Institut des sciences hydrauliques du Vietnam)
Le manque d’eau est le grand problème que les agriculteurs affrontent tous les jours. L’aggravation de la sécheresse dans le Centre et la salinisation des terres agricoles dans le delta du Mékong entraînent une diminution de la superficie des terres agricoles. Le coût de la main-d’oeuvre est de plus en plus haut, tandis que les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur la qualité des produits agricoles tout en voulant des prix bon marché. Pour résoudre ce dilemme, l’agriculture vietnamienne doit appliquer de nouvelles technologies qui permettent de réduire les frais, d’augmenter les rendements, et d’élever la compétitivité. Il faut développer intelligemment l’agriculture en appliquant efficacement les innovations technologiques, notamment pour économiser les ressources d’eau.
On doit améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau et des engrais, en vue de réduire les coûts et d’améliorer la rentabilité économique des terres arables. Le rendement du café pourrait progresser de 10% à 20% en utilisant des systèmes d’arrosage économisant de 40% à 50% du volume d’eau utilisé aujourd’hui, avec 50% d’engrais en moins, pour une croissance des bénéfices des agriculteurs de plus de 60%. Idem pour le poivre, avec plus de 20% de bénéfices.
Cependant, nous avons besoin d’une réelle implication de l’ensemble des autorités comme des scientifiques, à travers une nouvelle coopération avec les agriculteurs. Sur ce point, notre première action concerne l’irrigation pour économiser de l’eau sur près de 500.000 ha de terres agricoles d’ici à 2020.
Quôc Hung - Kiêu Duc/CVN