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Les Bleus fêtent leur victoire sur la Croatie à l'issue du match de groupes de la Ligue des nations, au Stade de France à Saint-Denis, le 8 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sourcils froncés pour Hugo Lloris, Olivier Giroud se prenant la tête dans les mains depuis le banc... Ces deux images ont longtemps résumé la soirée vécue par les quelques dizaines de personnes autorisées à entrer dans le Stade de France - pandémie oblige -, et les quelques millions d'autres devant leur téléviseur.
Au lieu du spectacle espéré pour ce "remake" de la finale du Mondial trois jours après la courte victoire en Suède (1-0), ceux-ci eurent d'abord droit au naufrage défensif des champions du monde.
Mais ils ont ensuite été touchés par un savoureux vent d'enthousiasme, symbolisé par Camavinga, devenu à son entrée le premier joueur mineur à obtenir une sélection en Bleu depuis plus de 100 ans et auteur de jolis mouvements, et Upamecano, buteur plein de rage pour sa deuxième sélection, après une prestation longtemps alarmante en défense (65e).
"Sur ces deux matches ça n'a pas été simple mais le résultat est là, on a mis plus de manière aujourd'hui (mardi 8 septembre) sauf les trente premières minutes", a réagi le sélectionneur Didier Deschamps sur TF1, évoquant des "organismes fatigués".
Cette fatigue s'explique par la pandémie de COVID-19, responsable d'un été chargé mais aussi du huis clos et de l'absence de Kylian Mbappé, testé positif lundi et rentré à la maison dans la foulée, non sans avoir enlacé certains partenaires pendant l'entraînement de veille de match.
La défense a sombré
Pendant la première demi-heure, c'est comme si les Bleus avaient semblé inhibés par cette triste nouvelle, loin de mettre l'intensité suffisante pour rivaliser avec les Croates, sonnés trois jours plus tôt au Portugal (4-1) et revanchards.
Upamecano, reconduit en défense dans une équipe très remaniée, avait commencé en Suède samedi 5 septembre par un tacle assassin et un carton jaune en deux minutes. Il a cette fois démarré son match par trois duels de la tête perdus et une perte de balle très dangereuse (14e).
Le défenseur croate Dejan Lovren, buteur lors du match de groupes de la Ligue des nations contre la France, au Stade de France, à Saint-Denis, le 8 septembre. |
Quant à Lucas Hernandez, en manque de temps de jeu au Bayern et titularisé dans l'axe gauche mardi 8 septembre, il s'est vu rappeler les règles de distanciation physique par un crochet superbe du défenseur Dejan Lovren, auteur d'un but logique dès la 16e minute. Une ouverture du score semblable, dans sa réalisation, à l'égalisation croate il y a deux ans à Moscou.
Ce France - Croatie a d'ailleurs eu autre chose en commun avec celui de la deuxième étoile sur le maillot : les Bleus ont rejoint les vestiaires en menant 2-1, tout en étant très loin du compte.
Deux buts en un tir cadré en 45 minutes à Moscou, deux buts en deux tirs cadrés en 45 minutes à Saint-Denis. Le parallèle est bluffant et le sélectionneur croate Zlatko Dalic doit vraiment se demander d'où vient le mauvais sort.
Griezmann s'est réveillé
Deschamps répondra sûrement qu'il s'agit là de talent et d'orgueil.
Le talent, d'abord, sur cette magnifique combinaison à quatre amenant le premier but des Bleus, conclu par Antoine Griezmann après un mouvement superbe de Wissam Ben Yedder et Anthony Martial (43e).
L'orgueil, ensuite, de ce même Martial, pour aller s'arracher sur un centre de Ben Yedder et contraindre le gardien Dominik Livakovic à marquer contre son camp (45e+1).
Trois minutes pour redonner confiance à Griezmann, dans le doute en club et qui restait sur un penalty raté en Suède. Et pour relancer Martial, le déçu du Mondial-2018.
Autre point positif, Olivier Giroud a encore marqué, sur penalty (77e), son 40e but en Bleu pour sa 99e sélection, ce qui le place à une unité de Michel Platini...
Ces deux victoires après près de dix mois sans match, certes poussives, vont offrir aux Bleus un duel au sommet le 11 octobre contre le Portugal, l'épouvantail du groupe de Ligue des nations lui aussi deux fois vainqueur en septembre, dont mardi 8 septembre en Suède (2-0). Avec Camavinga ?
AFP/VNA/CVN