>>L'UEFA ouvre à Athènes l'ère post-Platini
Les ligues européennes, furieuses contre la réforme de la Ligue des champions décidée par l'UEFA, dénoncent un accord-cadre qui les lie. |
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L'EPFL, qui représente 25 pays, veut ainsi obtenir une renégociation de la réforme de la C1 décidée sans leur avis en août. "S'il n'y a pas de nouvel accord, chaque ligue pourra prendre sa propre décision", a déclaré le président de l'EPFL, le Suédois Lars-Christer Olsson, en conférence de presse, estimant qu'il "n'y a pas d'autre option que de mettre un terme à l'accord-cadre actuel" avec l'UEFA.
La rupture a été décidée à la quasi-unanimité des 23 ligues présentes vendredi 21 octobre à son assemblée générale à Zurich, seule la Ligue italienne votant contre, tandis que la Roumanie s'est abstenue.
La raison de la colère ? La réforme de la Ligue des champions, décidée cet été et qui prévoit que pour la période 2018-2021, l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie auraient quatre places garanties en phase de poules de la C1.
Cette nouvelle donne favoriserait les gros clubs de ces grands pays du foot, assurés de se partager la belle manne des droits TV. Ce qui fait grincer des dents les autres formations.
Et en dehors de ce "big four", l'accès à la Ligue des champions serait plus compliqué pour les clubs de pays de niveau inférieur.
"Opposées à une compétition fermée"
"L'une des questions en discussion est l'accès à la Ligue des champions et les places garanties offertes à quelques ligues, et qui ne l'étaient pas par le passé", a expliqué Olsson, soulignant que les ligues étaient "opposées à une compétition fermée".
"Nous avons besoin d'un système de promotion/relégation entre les championnats nationaux et les compétitions européennes". "L'autre question est la distribution des revenus. Les nouvelles propositions (de l'UEFA) sont pires que dans la situation actuelle", a-t-il martelé.
"Certains clubs gagnent tellement d'argent que cela déséquilibre les championnats nationaux", a ajouté Claudius Schäfer, président de la Ligue suisse de football. Ainsi, le FC Bâle, l'un des rares clubs helvétiques à profiter de la manne de la Ligue des champions, écrase le championnat suisse, qu'il est bien parti pour remporter cette saison pour la huitième année d'affilée.
L'Association des Ligues européennes a décidé de dénoncer l'accord avec l'UEFA "pour protester contre le fait que l'EPFL n'a pas été impliquée dans les négociations" concernant la Ligue des champions, a encore souligné Olsson, alors que l'Association des clubs européens (ECA), considérée comme le bras armé des grands clubs, un autre interlocuteur de l'UEFA, est plus écoutée par cette dernière.
Rencontre à venir avec le boss de l'UEFA
Une rencontre "est déjà prévue" entre Olsson et Aleksander Ceferin, nouveau président de l'UEFA, au cours de la deuxième semaine de novembre, a précisé le boss de l'EPFL à l'AFP. Des groupes de travail ont également été constitués au sein de l'UEFA et de l'EPFL, a ajouté le président de la Ligue de football suédoise, réélu vendredi 21 octobre à la tête de l'EPFL.
Ceferin et Olsson se sont déjà rencontrés à plusieurs reprises récemment et, samedi 22 octobre, Ceferin a semblé amorcer une avancée en assurant que l'UEFA "fera certainement quelque chose pour aider les ligues de petite et moyenne tailles. Peut-être via des ressources financières plus importantes".
En réponse à la réforme de la C1, des projets concurrents des compétitions européennes ont déjà été évoqués ou relancés.
Ainsi, le club danois du FC Copenhague, engagé cette année en Ligue des champions, a révélé la semaine dernière être en discussions avec d'autres clubs scandinaves (Malmö en Suède et Rosenborg en Norvège), néerlandais (Ajax Amsterdam, PSV Eindhoven, Feyenoord Rotterdam), belges (Club Bruges et Anderlecht) et écossais (Celtic Glasgow et Rangers) pour former une nouvelle mini-Ligue européenne qui leur ferait quitter leurs championnats respectifs.
AFP/VNA/CVN