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Lors du match entre les équipes de Marseille et Lyon, le 6 novembre à Marseille, en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une victoire contre l'OL, c'est une vraie rareté dans le parcours marseillais ces dernières années. Sur les 15 précédent affrontements en L1 entre les deux équipes, Marseille n'en avait gagné qu'un et c'est l'une des raisons de l'immense explosion de joie du Vélodrome après le coup de sifflet final.
Mais ce succès est d'autant plus précieux que l'OM restait sur une terrible série en L1 - un seul point pris en quatre matches - qui menaçait de le faire glisser dangereusement vers le deuxième tiers du tableau.
Les trois points pris dimanche ramènent au contraire les Provençaux tout près du podium, 4e à un point de Rennes (3e) et à égalité avec Monaco (5e), qu'ils affronteront dimanche avant que les championnats laissent place au Mondial. Après deux victoires, les Lyonnais de leur côté ont rechuté et reste collés à la 8e place, d'où Laurent Blanc va devoir les extirper.
Trop d'imprécisions
Après la terrible désillusion de mardi contre Tottenham, coach et dirigeants marseillais avaient répété que la direction prise était la bonne, que les matches étaient bons, comme les intentions et même les statistiques, tout ce qui ne rapporte pas de points.
Mais les résultats, eux, étaient vraiment mauvais avant ce choc et l'ambiance était donc tendue au Vélodrome. "Tous coupables, victoire obligatoire", avait prévenu le Virage Nord avant, comme tout le stade, de soutenir sans réserve son équipe.
Alors que Blanc avait opté pour un inédit 4-4-2, Tudor est lui resté parfaitement fidèle à ses idées. Il avait dit vendredi "réfléchir" à sacrifier un peu de son équilibre pour ajouter plus de danger offensif, mais il a finalement maintenu son immuable milieu Veretout-Rongier, se contentant de titulariser Under et de laisser Guendouzi sur le banc, une vraie surprise, pour le coup.
Pendant toute la première période, ses joueurs ont en tous cas montré qu'ils n'avaient pas lâché le Croate, mordant dans le match avec l'envie et l'intensité habituelles.
L'OM avait même quelques bonnes idées, gâchées par trop d'imprécisions techniques et quelques touches de trop, signées Harit ou Tavares. Comme souvent, le plus dangereux était alors Sanchez, privé de l'ouverture du score par un tacle risqué de Tagliafico (13e) et à qui il a manqué quelques centimètres sur une reprise après un corner d'Under (21e).
En face, la menace était incarnée par le duo Lacazette-Dembélé et par l'habileté technique d'Aouar, mais elle est restée très théorique, l'OL ne s'approchant du but de Pau Lopez que juste avant la pause, sur un coup franc de Caqueret bien claqué par l'Espagnol.
Comme en MMA
Mais à cet instant, l'OM était déjà devant, récompensé de sa bonne première période par un but signé Gigot de la tête sur un corner bien frappé par Veretout (43e). Le défenseur central de l'OM, natif d'Avignon et supporter du club depuis son enfance, est allé fêter ça accroché aux grillages du virage Sud, comme un combattant de MMA.
Après un choc avec Veretout, Gigot a ensuite été bandé à la tête et a dû sortir, manquant ainsi le bon quart d'heure de bagarre auquel se sont livrées les deux équipes.
Aucune n'en est vraiment sorti victorieuse, même si Lyon a eu une occasion, via Toko Ekambi (63e), alors que l'OM a parfois semblé hésiter quant à la voie à suivre.
En toute fin de match, Sanchez sur une sucrerie de Payet (87e) puis Guendouzi (88e) auraient tout de même dû marquer et permettre au public de respirer.
Pour le soulagement, il a fallu attendre un peu. Mais la victoire est venue et Marseille a rattrapé quelques-uns des points bêtement perdus en route contre Ajaccio ou Strasbourg.
AFP/VNA/CVN