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| Photo de Vu Tuyêt Nhung et Hoàng Ngoc Duân en Ukraine. |
| Photo : NVCC/CVN |
Hoàng Ngoc Duân (31 ans, issu de l’ethnie minoritaire de Tày dans la province septentrionale de Bac Kan) est arrivé en 2015 en Ukraine afin de se rendre en Allemagne. Pendant la période de transition, il a travaillé dans un atelier de confection dans la ville portuaire d’Odessa, à 500 km de la capitale Kiev, pour gagner de l'argent. Constatant que travailler en Ukraine était acceptable et stable, il a décidé de ne plus aller en Allemagne.
Mais en mars 2021, sa vie a basculé. Sentant une douleur à la jambe, il s'est rendu dans un hôpital de Kiev où on lui a diagnostiqué un cancer des os.
"J'ai par hasard été présenté à Mme Vu Tuyêt Nhung par mon ami, alors je l'ai contacté et elle m’a emmené dans l’hôpital à Kiev, situé près de chez elle, où a été découverte ma maladie. À Kiev, tout était inconnu pour moi, alors elle a pris des jours de congé pour m’amener faire les examens de santé. Elle a même pris en charge toutes les dépenses de l’hôpital. Je lui ai proposé de la rembourser plus tard, mais elle a refusé", a confié Duân.
"Duân a le même âge que mon fils, mais il maigre et pâle. Je l’aime beaucoup", a raconté Nhung.
Après de nombreuses analyses de sang et une ponction médullaire, le médecin ukrainien a conclu que Duân avait une tumeur multinodulaire à l’os iliaque et un kyste au rein gauche. Après le diagnostic, Duân a voulu retourner au Vietnam pour se faire soigner. Seulement, à cause de l'épidémie de COVID-19, la tâche s’annonçait compliquée.
Une aide gratuite
"Il y avait beaucoup de documents à fournir pour pourvoir bénéficier du vol retour vers le Vietnam. Il fallait par exemple fournir la preuve de résidence au Vietnam. On a pu recevoir le document via un service implanté à Kiev, sans qu’on ait à payer quoi que ce soit. Après cela, j'ai contacté l'épouse du maire adjoint d’Odessa pour m’assurer que l'ambassade du Vietnam allait bien délivrer le passeport de Duân. Je l'ai aidé à accomplir toutes les procédures pour qu’il puisse bénéficier du vol de secours", a raconté Nhung.
Outre l’obtention des documents nécessaires, Nhung s'est aussi occupée d'obtenir des billets d'avion de Kiev à Paris (France), de Paris au Vietnam pour Duân.
Cinq jours seulement ont été nécessaires à Nhung entre les premières demandes de documents et le décollage de l’avion de Duân. Pendant ces jours, Nhung a mis de côté toute autre tâche et a dormi au plus quatre heures par nuit. À 4 heures du matin, un jour d’hiver, elle a conduit le jeune homme à l'aéroport pour retourner au Vietnam.
"En arrivant à l’aéroport de Vân Dôn (province de Quang Ninh, Nord), Duân m’a envoyé un message de remerciement et j'ai poussé un soupir de soulagement. J'espère qu’on arrivera à traiter sa maladie et qu’il retournera bientôt en Ukraine", a partagé Nhung.
"Malgré le contexte douloureux pour moi, je ne pensais jamais rencontrer une personne aussi merveilleuse que Mme Nhung. Elle m'a beaucoup aidé. Je la considère comme ma seconde mère. J'espère qu’elle restera elle-même en bonne santé pour continuer à aider les personnes malheureuses et en difficulté comme moi", a dit Duân avec émotion.
Quê Anh/CVN