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"C'est un succès, j'ose même dire un grand succès", a déclaré Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), à l'issue d'une réunion des ministres européens de l'Espace.
Le premier vol d'Ariane 6 est programmé dès 2020.
Une fusée Ariane 5 au décollage, en mars 2012 au centre spatial de Kourou, en Guyane. |
Cette décision "historique" est "une réponse forte à la concurrence internationale, dans un secteur stratégique pour la souveraineté européenne, pour son industrie, pour l’emploi", a souligné la secrétaire d'État française à la Recherche, Geneviève Fioraso.
Les ministres de l'Espace se sont engagés sur une enveloppe de 4 milliards d'euros pour le développement d'Ariane 6, selon Mme Fioraso. Cette somme inclut la construction d'un nouveau pas de tir en Guyane et la mise à niveau du petit lanceur de la gamme européenne, Vega.
La France assurera la plus grosse part de l'effort financier (52%), suivie par l'Allemagne (22%).
Le budget total sur 10 ans du programme de lanceurs européens est estimé à 8 milliards d'euros, une somme qui inclut les inévitables évolutions de l'actuelle Ariane 5 jusqu'à ce que Ariane 6 puisse assurer la relève.
La ministre allemande Brigitte Zypries s'est dite "satisfaite". "L'accord est bon pour l'industrie et l'emploi en Allemagne", a-t-elle jugé.
"C'est une très bonne réunion ministérielle", a renchéri Roberto Battiston, patron de l'agence spatiale italienne. L'Italie est le troisième contributeur de l'ESA, derrière l'Allemagne et la France.
Les ministres de l'Espace se sont également prononcés mardi sur la poursuite de la participation européenne à l'exploitation de la station spatiale internationale (ISS) jusqu’en 2020, s'engageant sur une enveloppe de l'ordre de 800 millions d'euros.
Ils doivent se retrouver en 2016 pour faire un point technique et financier sur le dossier Ariane 6.
AFP/VNA/CVN